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Un potager à la maison, plus facile qu’on le pense

Des tomates fraîches et savoureuses directement sur votre balcon.
Inti St Clair via Getty Images

Pas besoin de disposer de plusieurs acres de terre pour avoir un jardin à la maison. Les légumes peuvent aussi pousser sur votre petit balcon. Voici ce qu’il faut savoir pour avoir son propre potager urbain.

«Ne vous lancez pas dans les semis, les semences, dès votre première expérience, conseille d’emblée la célèbre horticultrice Mélanie Grégoire. Ça demande beaucoup de travail alors que vous faites connaissance avec la culture des plantes. Attendez d’avoir la piqûre».

Les prérequis

N’a cependant pas accès à un balcon fertile qui veut. Certaines conditions doivent être au rendez-vous pour que votre jardin prospère. Voici les plus importantes :

  • Du soleil, surtout celui du matin : votre potager devrait idéalement être exposé au soleil toute la journée. Il faut cependant savoir que la tomate, entre autres, fait la majorité de sa photosynthèse avec le la lumière matinale. Si votre balcon est majoritairement à l’ombre, vous pourrez sinon miser sur les légumes moins accros à la lumière comme la laitue, les épinards, ou les pois.
  • Un bon terreau : laissez de côté la terre noire et la terre de jardin. Préférez les terreaux conçus pour les potagers puisqu’ils sont enrichis en conséquence. La marque favorite de Mélanie Grégoire : Les Sols Isabelle, une compagnie québécoise.
  • Du temps : le plan d’un potager pour deux personnes de Mélanie Grégoire nécessite 30 minutes d’entretien par semaine, que vous pouvez partager sur plusieurs jours. Raisonnable!
  • Six pouces de terre : tous les légumes, même les carottes peuvent pousser dans un pot d’une profondeur d’au moins six pouces. Vos plants seraient toutefois plus confortables dans une couche de terre de 8 à 12 pouces.
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Dans son nouveau livre pratique Les quatre saisons de votre potager, Mélanie Grégoire détaille comment organiser son jardin selon les mois de l’année, étape par étape. Quand planter son basilic, où placer ses carottes, comment prévenir le gel, quand cueillir sa laitue? Impossible de se tromper si on suit la méthode de Mélanie, fortement inspirée de celle de sa grand-mère aussi horticultrice.

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Les avantages de la culture en pot

Si on a tendance à penser qu’un potager est toujours à même le sol, sachez qu’il est possible de le faire dans des pots séparés. Même que certaines variétés préféreront cet environnement. Comme la terre en pot se réchauffe plus vite que celle dans le sol, les aubergines, les poivrons et les patates douces, par exemple, croissent plus rapidement.

On préfère un pot avec un trou en dessous pour permettre à l’excès d’eau de s’écouler. Mélanie Grégoire recommande sinon les pots en tissu, qui permettent l’échange gazeux entre les racines et l’air ambiant.

Il est également possible d’acheter des potagers en carré et surélevés assemblés ou non qui aident à la croissance des légumes en plus d’embellir la terrasse. La demande croissante pour ce type de meuble encourage d’ailleurs les grands détaillants à offrir une plus grande variété, en bois, coloré ou en métal.

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Le défi de l'arrosage

Vient avec la culture en pot un défi de taille: l'arrosage. Comme la terre a tendance à s'y assécher plus vite en raison notamment du petit volume du pot et de la chaleur, il ne faut jamais garder l'arrosoir bien loin.

La situation empire en juillet lorsque les canicules se répètent. Si vous avez l'intention de quitter votre petit nid pendant les vacances, il faudra absolument prévoir une solution d'arrosage alternative... En espérant que votre voisin a le pouce vert.

Le compagnonnage, c'est dangereux?

«Je vous l'assure, le jardin ne se transforme pas en film Une nuit au musée. Les légumes ne se déclarent pas la guerre une fois la nuit tombée», affirme Mélanie Grégoire à la blague.

Autrement dit, vous pouvez très bien jumeler deux ou trois variétés de légumes dans le même pot, à condition de respecter l'espace recommandé entre les plants sur la fiche descriptive.

«Le problème, c'est que les gens mettent trop de plants rapprochés. On ne peut pas coller une vingtaine de plants de tomates, mais on peut mettre de la laitue, des radis autour de nos tomates. On les cultive de toute façon plus tôt ce qui laissera la place nécessaire au plant de tomate une fois mature», illustre Mélanie.

Les deux variétés qu'on tient généralement à l'écart est la menthe, trop envahissante, et le basilic, trop capricieux en matière d'arrosage.

L'ultime truc de grand-mère

On n'écoute pas toujours nos conseils de grand-mère quand vient le temps de soigner un rhume, mais pour ce qui est du jardinage, vous pouvez vous fier sur ceux de la grand-maman de Mélanie Grégoire qui pullulent dans le livre Les quatre saisons de votre potager.

Celui qui a le plus marqué l'horticultrice : le secret de la culture du navet. Selon elle, vaut mieux le planter en juillet et le récolter en automne, comme il préfère le froid pour croître. Quand on le sème au printemps, il aura plus tendance à être fibreux. Bon à savoir!

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