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La CAQ veut déplacer le crucifix du Salon bleu de l'Assemblée nationale

Tous les partis ont voté en faveur de cette mesure.
Le gouvernement Legault fait volte-face sur le crucifix et se dit prêt à le retirer.
La Presse Canadienne
Le gouvernement Legault fait volte-face sur le crucifix et se dit prêt à le retirer.

QUÉBEC - Le gouvernement Legault fait volte-face sur le crucifix et accepte de le retirer du Salon bleu de l'Assemblée nationale, une fois la Loi sur la laïcité de l'État adoptée.

Le ministre de l'Immigration, de la Diversité et de l'Inclusion, Simon Jolin-Barrette, a fait adopter une motion à l'unanimité pour déplacer l'objet patrimonial et religieux et le mettre en valeur ailleurs dans l'enceinte du Parlement. Même les libéraux ont voté en faveur de cette mesure.

M. Jolin-Barrette estime que cette action est un «compromis» dans le débat actuel.

Depuis son élection, le gouvernement Legault a réitéré que le crucifix, qui trône au-dessus de la tête du président de l'Assemblée nationale, ne bougerait pas d'un iota.

Mais la semaine dernière, lorsque la Ville de Montréal a annoncé qu'elle retirait son crucifix de la salle de conseil à l'hôtel de ville, le premier ministre François Legault a tenu un autre discours et a ouvert la porte à l'enlever.

M. Legault espère ainsi aller chercher l'appui d'un maximum de Québécois.

«Ce que je souhaite, c'est que le débat se fasse sereinement dans les prochaines semaines et on va essayer de tout faire pour rassembler. C'est pour ça qu'on a fait des compromis», a-t-il déclaré jeudi en matinée.

Pas d'effet sur le patrimoine

Dans son projet de loi présenté jeudi M. Jolin-Barrette vient affirmer que l'État du Québec est laïc. Il interdit aussi le port de symboles religieux pour les personnes en position d'autorité coercitive, mais aussi les enseignants et les directeurs d'école.

La pièce législative n'a cependant pas d'effet sur les «éléments emblématiques ou toponymiques du patrimoine culturel du Québec», tel que des crucifix dans des lieux publics ou les noms de saints ajoutés à des centaines de villes dans la province.

«Personne ne souhaite que la laïcité de l'état ait des effets sur les éléments qui relèvent du patrimoine historique du Québec, pensons seulement à la croix sur notre drapeau», a donné en exemple M. Jolin-Barrette.

Dans l'ensemble, le retrait du crucifix à l'Assemblée nationale a été bien accueilli par les partis d'opposition. Le chef intérimaire du Parti québécois, Pascal Bérubé, a salué ce geste de «cohérence».

Selon le député solidaire Andrés Fontecilla, c'est un pas dans la bonne direction. Mais il se désole que le retrait du crucifix soit une monnaie d'échange conditionnelle à l'adoption du projet de loi.

Voir aussi: Valérie Plante retire le crucifix de la salle du conseil municipal de Montréal

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