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«Merci» de Philippe Bond: entre le familier et l'insensé

L'humoriste s'aventure en terrain connu avec son troisième spectacle, mais confirme également ses talents de raconteur...
Courtoisie

Philippe Bond présentait pour la première fois au public montréalais son troisième one-man-show, ce mercredi 20 mars, au Théâtre St-Denis.

Avec Merci, Philippe Bond marche dans les traces de plusieurs humoristes de sa génération connaissant depuis peu les joies de la parentalité, et tout ce que cela implique en termes de sacrifices et de changements quant à la routine et au mode de vie.

C'est donc sans surprise que l'artiste consacre une partie importante de son spectacle à sa nouvelle réalité, revenant notamment sur l'atmosphère surréaliste de la salle d'accouchement, le cycle sans fin des changements de couches, les rares occasions de dormir, le fameux tire-lait, etc.

Cette partie est en soi à l'image du reste des thèmes abordés par Philippe Bond, le tout étant alimenté par des anecdotes familiales et professionnelles teintées d'observations loufoques et d'analogies surprenantes.

Si le contenu de Merci ne surprend guère par son originalité, Philippe bond se tire bien d'affaire en racontant ses diverses tranches de vie du point de vue de son personnage, qui semble toujours coincé quelque part entre l'adolescence et l'âge adulte.

L'histoire avant le punch

Son style hyperactif lui permet de se faire rapidement complice du public et de conserver son attention tout au long d'un spectacle livré à un rythme effréné, même si le principal intéressé peut parfois sembler s'égarer dans son propre matériel. Après tout, les numéros de Merci sont présentés comme une immense parenthèse dès le départ.

Philippe Bond apparaît d'ailleurs beaucoup plus intéressé ici à mettre en évidence ses talents de conteur qu'à «puncher» à tout prix.

Merci se révèle du coup une proposition très personnelle - peut-être un peu trop par moment - dans laquelle il nous raconte les événements mémorables de sa vie et taquine abondamment ses proches - Bond insistant d'ailleurs beaucoup sur la véracité de tout ce qu'il confie.

Ce troisième spectacle solo porte ainsi bien son nom, car à travers ses anecdotes, l'humoriste exprime toute sa gratitude envers ce que la vie lui a apporté, lui qui n'échangerait visiblement pas ces situations singulières et ces petits travers pour tout l'or du monde.

S'il ne réinvente pas la roue et s'exprime sur des sujets abordés à répétition en humour au cours de la dernière année (et même avant), Philippe Bond parvient à tirer son épingle du jeu grâce à l'énergie qu'il déploie sur scène.

À défaut d'être surpris, ses fans seront heureux de le voir se livrer - et se mettre à jour - sur ses sujets, créant un beau contraste entre les histoires dans lesquelles ces derniers pourront se reconnaître et les actions parfois insensées de sa famille si particulière.

Philippe Bond présentera son nouveau spectacle en supplémentaires les 25 et 26 juillet au Théâtre Jean-Duceppe, dans le cadre du Festival Juste pour rire.

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