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Terminal Comédie Club: nouveau repaire pour les amateurs d’humour

Des humoristes de la relève et d'autres déjà établis se partageront la scène.
Paméla Lajeunesse

MONTRÉAL — Les amateurs d'humour seront bien servis dans la métropole québécoise avec l'arrivée d'un deuxième comédie club.

Le Terminal Comédie Club a ouvert ses portes et vient s'ajouter au Bordel qui connaît un franc succès depuis ses débuts en 2015.

L'offre sera toutefois bien différente au Terminal. Au menu, des soirées «open mic», «stand-up» et des spectacles autoproduits par les humoristes qui pourront louer la salle de 100 places pour présenter des prestations de 60 minutes.

La programmation de ce nouveau cabaret d'humour comportera surtout des humoristes de la relève, mais aussi plusieurs qui sont déjà établis.

«Pour un humoriste, ça va donner plus d'occasions de travailler. Pour le public, ça va donner plus d'occasions d'aller rire. Je pense que c'est bon pour tout le monde», a mentionné Arnaud Soly, animateur depuis trois ans des «Jeudis stand-up» au Terminal.

Lancement du Terminal Comédie Club

Le public sera aussi gagnant dans cette nouvelle formule puisqu'il pourra voir des numéros d'humour dans un environnement professionnel et les billets seront offerts à un prix abordable. Les propriétaires du Terminal ont d'ailleurs investi des milliers de dollars pour rénover le deuxième étage de l'édifice pour y installer la scène, un système de son et de l'équipement d'éclairages.

Une collaboration entre gérants

L'idée de développer un comédie club au Terminal a tout d'abord germé dans la tête de Jake Warren, gérant de ce bar. Voyant la réussite de la soirée animée par Arnaud Soly, le projet a commencé à prendre forme lorsqu'il s'est associé à des gérants d'artistes de l'industrie de l'humour.

Il a donc présenté son plan à Sophi Carrier de l'Agence SPM qui gère entre autres les carrières de Jean-Thomas Jobin et d'Arnaud Soly. Emballée par la proposition, Sophi Carrier s'est ensuite trouvé des partenaires.

De là est née la collaboration entre Michel Grenier de BANG Management (Mike Ward, Guillaume Wagner, etc), Junior Girardeau et Marie-Eve Lapierre de Productions Feedback (Pascal Morrissette, Sèxe Illégal, etc), François Simard et Gisèle Barry de Juste Pour Rire Management, Mme Carrier et M. Warren.

On a décidé d'ouvrir quelque chose qui pourrait pallier un besoin que les humoristes avaient.Sophi Carrier, une des fondatrices du Terminal Comédie Club

«On a ciblé ce qui ne nous faisait pas triper quand on louait des salles ailleurs. Surtout ce qu'il manquait. On a décidé d'ouvrir quelque chose qui pourrait pallier un besoin que les humoristes avaient», a expliqué Sophi Carrier, qui est actionnaire du Terminal Comédie Club avec les autres gérants.

«On a une structure qui s'occupe de la programmation. On a tout mis sur pied, que ce soit le système de vente de billets, notre site Internet, etc. On veut vraiment offrir un support de mise en marché pour aider tous les humoristes à remplir leur salle», a-t-elle ajouté.

Pas en compétition avec le Bordel

Bien qu'ils présentent un produit similaire, le Terminal et le Bordel ne se disent pas en compétition un contre l'autre. Bien au contraire!

«Je pense qu'on n'offre pas le même service. Et on ne peut pas être compétition avec le Bordel. Ils sont réservés trois mois à l'avance!» a lancé Sophi Carrier en riant.

«Le gros défaut du Bordel, c'est que les gens disent que ça prend trop de temps pour avoir des billets. Si avec le Terminal, ça peut réduire l'attente pour des billets au Bordel, tant mieux», a affirmé Charles Deschamps, humoriste et fondateur du Bordel Comédie Club.

Sophi Carrier (avant) ainsi que les gérants Junior Girardeau, François Simard, Marie-Eve Lapierre, Michel Grenier et Gisèle Barry lors du lancement du Terminal Comédie Club.
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Sophi Carrier (avant) ainsi que les gérants Junior Girardeau, François Simard, Marie-Eve Lapierre, Michel Grenier et Gisèle Barry lors du lancement du Terminal Comédie Club.

«Un comédie club, c'est là que l'humour est censé se passer, a-t-il enchaîné sur une note plus sérieuse. Le Bordel a été le premier. D'en avoir un deuxième, ça fait juste prouver que l'humour va de mieux en mieux au Québec.»

Les propriétaires des deux cabarets d'humour se sont d'ailleurs assis ensemble pour se donner des conseils. Ils seront aussi parfois en contact pour monter leur programmation afin de se partager des humoristes pour une même soirée.

Maintenant que ses activités sont officiellement lancées, le grand défi du Terminal Comédie Club sera de gagner en notoriété.

«Le Bordel, ce sont des gens qui viennent de loin pour voir les shows, ce qui est une bonne chose, a observé Arnaud Soly. Ici, on a une vibe un peu plus locale. Tu sens que ce sont des gens qui habitent autour. On espère que ça va s'appliquer pour les vendredi et samedi ainsi que les autres one-man-shows qui vont être produits ici.»

Un tremplin pour la relève

Le Terminal Comédie Club fera une grande place aux humoristes de la relève, notamment en étant très ouvert aux propositions de ces derniers.

«Il y a beaucoup d'humoristes de la relève qui font autre chose [que du stand-up] et qui veulent amener autre chose. On voulait leur procurer un espace et une plateforme où, à peu de frais, ils peuvent venir se produire», a souligné François Simard, qui oeuvre dans le milieu de l'humour depuis plus de 20 ans.

Les humoristes pourront donc réserver la salle pour faire un spectacle de 60 minutes, ou même se la partager avec un autre collègue pour faire une prestation d'une demi-heure.

Cela leur permet de roder leurs blagues dans un endroit plus approprié que les bars où le public n'est pas toujours réceptif. Le Terminal permettra aussi aux jeunes humoristes de bénéficier de conseils de professionnels de l'industrie et de se produire dans une salle qui ne leur coûtera pas la peau des fesses.

Déjà beaucoup d'artistes ont réservé la salle pour se produire au cours des prochains mois.
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Déjà beaucoup d'artistes ont réservé la salle pour se produire au cours des prochains mois.

«Tu ne peux plus commencer dans des salles de 800 places, a indiqué François Simard. C'est bien, parce que tu apprivoises un public, ça te permet de construire quelque chose. C'est mieux pour les humoristes parce qu'avant, il y en a qui faisait un premier spectacle et qui sortait avec une très grosse dette.»

Jean-Thomas Jobin a bien connu les soirées d'humour dans les bars au début de sa carrière. Il se réjouit que les humoristes qui commencent aient un nouvel endroit plus ouvert à différente forme d'humour pour parfaire leur art.

«Mon humour dans les bars, c'était un peu plus pénible au début. Pour moi, c'est comme si je vis en même temps que les jeunes de la relève ce que j'aurais aimé que ce soit [à mes débuts]», s'est réjoui celui qui habite dans le quartier du Terminal.

En plus des soirées «stand-up», plusieurs humoristes ont déjà pris leur place dans la programmation du Terminal, dont entre autres Neev, Gabrielle Caron, Mike Beaudoin et Charles Pellerin.

Pour connaître toute la programmation du Terminal Comédie Club, vous pouvez consulter son site Internet.

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