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La dépendance aux opioïdes et le risque de surdose

La dépendance aux opioïdes et le risque de surdose
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Au Québec, une personne décède chaque jour d'une surdose d'opioïdes. La crise des opioïdes qui secoue certaines provinces canadiennes est complexe, car bien que ces substances soient utiles au traitement médical de la douleur, leur consommation inappropriée ou illicite comporte des risques. Il est donc essentiel de mieux comprendre ce phénomène ainsi que l'importance de soutenir les personnes vivant avec une dépendance en les aidant, d'une part, à réduire les risques au moment de la consommation, et d'autre part, en les guidant vers les ressources d'aide disponibles.

Une personne pour qui la consommation de substances a des effets négatifs sur la santé et la vie en général peut être aux prises avec un problème de dépendance. Grisée par les effets en apparence bienfaisants de ces substances, elle est sujette à des envies irrépressibles de consommer, quitte à ignorer les effets négatifs liés à la consommation. Ce trouble influe sur plusieurs sphères de la vie : santé physique et mentale, performances scolaires, vie professionnelle, relations personnelles, finances, humeur, sexualité, problèmes avec la justice, etc.

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Le cycle de la dépendance

Hautement complexe, le phénomène de la dépendance est multidimensionnel, différents facteurs pouvant contribuer à son développement. Des facteurs d'ordre biologique (hypothèses génétiques et neurologiques), psychologique (troubles mentaux et structures de la personnalité) ou encore social (facteurs relatifs à l'éducation, la culture, les conditions sociales ou, économiques, etc.).

Il existe deux types de dépendance : la dépendance physique et la dépendance psychologique. On parle de dépendance physique lorsque l'organisme s'adapte à la substance (particulièrement les opioïdes, l'alcool, la nicotine et les benzodiazépines) et que s'installent des syndromes de sevrage. La dépendance psychologique se présente, pour sa part, comme une dépendance subjective à l'expérience menant à un besoin impératif et à un état de manque (surnommé craving).

La dépendance physique s'installe lors de l'usage répété et excessif d'une substance alors que la dépendance psychologique naît d'un besoin irrésistible de répéter un comportement afin de revivre les mêmes états psychologiques (détente, stimulation, évasion et baisse d'anxiété, par exemple), et ce, même lorsqu'il y a absence de dépendance physique.

Le cycle psychosocial de la dépendance comporte généralement les éléments suivants :

  • Un ou des problèmes de vie (pouvant être liés à des problèmes familiaux, à l'adolescence, à un traumatisme, à une pression sociale, à un deuil, à la solitude, etc.) faisant naître des sentiments désagréables comme le stress, l'impuissance, la peur de l'échec, la culpabilité, la dépression et l'angoisse.

  • La recherche de solutions pour diminuer les tensions et la souffrance physique ou morale.

  • Le choix de solutions transitoires, mais immédiates (alcool, drogues, travail, nourriture, sport).

  • Un effet d'apaisement temporaire.

  • L'augmentation du sentiment de culpabilité ou de manque d'estime de soi.

  • Le retour au(x) problème(s) de vie.

À cela s'ajoute le cycle biologique de la dépendance physique, c'est-à-dire lorsque le corps est sensibilisé au produit dont il a éprouvé les effets à plusieurs reprises.

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Pour éviter de se rendre à la surdose

La surdose peut se produire après la consommation de doses excessives de drogues, de médicaments (où la posologie n'est pas respectée) ou d'une combinaison de substances dont les effets s'additionnent. L'intoxication aiguë - ou surdose - est souvent accidentelle. Le risque s'accroît lorsque les substances proviennent du marché noir. Le consommateur, ne sachant rien de leur concentration et de leur composition exacte, ne peut connaître avec exactitude la puissance de la drogue qu'il consomme. De plus, le fentanyl et le carfentanyl, deux opioïdes extrêmement puissants, se retrouvent maintenant dans plusieurs drogues de rue (à l'insu des consommateurs) et peuvent causer une surdose potentiellement fatale.

Lorsqu'une personne est aux prises avec un problème de dépendance, le mieux est de l'épauler et de l'encourager à chercher de l'aide sans tarder. Mais lorsque l'envie de consommer prend le dessus, il est primordial de demeurer vigilant. Comment? En adoptant des pratiques de réduction des risques. Pour diminuer les risques associés à une surdose lors de la consommation de substances obtenues sur le marché noir, voici quelques précautions possibles :

  • Éviter de consommer lorsqu'on est seul.

  • Éviter de s'isoler lors d'un malaise et d'une intoxication.

  • Diminuer la dose.

  • Prendre son temps entre les doses.

  • Éviter de consommer tous en même temps lorsqu'on est en groupe.

  • Utiliser les services d'injection supervisée lorsque disponibles.

  • Avoir de la naloxone à portée de main (cet antidote spécifique aux opioïdes est offert gratuitement en pharmacie ou auprès de certains organismes communautaires).

Pour plus d'information sur les opioïdes ou sur les ressources donnant accès au traitement de la dépendance, consultez :

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