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«Tout le monde en parle»: Sylvain Marcel s'ouvre sur ses problèmes de dépendance et sa tentative de suicide

«Le crack, c’est comme des chips. Si tu en prends une, tu vas finir le sac...»
Karine Dufour via Radio-Canada

Sylvain Marcel était à Tout le monde en parle, ce dimanche 10 mars, pour discuter de son plus récent ouvrage, Aidez-moi!... et rester aussi vague que possible quant à son implication dans un projet de film sur la vie de Céline Dion dans lequel il tiendrait le rôle de René Angélil.

Avec Aidez-moi!, le comédien se confie sans retenue et en toute sincérité sur ses déboires liés à ses problèmes de dépendance à l'alcool et aux drogues. Problèmes dont il a souffert pendant près de trente ans.

«Je me suis mis à genoux. Pas pour prier, mais parce que j'étais incapable de me tenir debout. Je n'en pouvais plus, j'étais fatigué», a confié le principal intéressé, au sujet de la journée où il a finalement décidé de chercher de l'aide.

Sylvain Marcel a d'ailleurs expliqué qu'il avait «un radar» pour trouver rapidement qui vendait de la drogue dans les établissements qu'il fréquentait. Une consommation excessive qui, à un certain moment, lui ont fait accumuler 400$ de frais mensuels pour des retraits bancaires dans des machines ATM.

«Le crack, c'est comme des chips. Si tu en prends une, tu vas finir le sac. C'est un buzz qui dure deux minutes, donc il faut que tu recommences. Ça ne finit plus», a-t-il déclaré.

Dix ans d'abstinence

Questionné par Guy A. Lepage au sujet de sa vision de ses dix années d'abstinence, Sylvain Marcel a expliqué qu'il avait tenté, au cours des premières années, de demeurer aussi anonyme que possible. Un jour, toutefois, un ami du milieu est venu lui demander de l'aide à sa grande stupéfaction.

«Ça m'a fait tellement de bien de l'aider, il est toujours abstinent aujourd'hui, a-t-il confié. Le livre est arrivé avec ça. Le livre, ce n'est pas pour faire des sous. Je fais des conférences [...] Je ne suis pas un sauveur, je leur dis comment j'ai fait, et après ils en font ce qu'ils veulent.»

Ses problèmes de dépendance ont également eu des conséquences très négatives sur le plus important rôle de sa vie : celui de père.

«Tu n'es jamais bien où tu es [quand tu consommes, ndlr] Je n'étais pas bien en famille, dans un bar, j'étais bien nulle part. Et j'avais toujours envie de consommer, a-t-il confié.

Un enfant, ça dérange, ça vit dans le moment présent. C'est agaçant, le moment présent. Moi, je vivais dans le futur ou dans le passé. Le passé, c'est le ressentiment. Le futur, c'est l'angoisse.

Je n'ai pas été très agréable. J'étais agressif en paroles. Ce n'était pas une belle époque de ma vie.»

Sylvain Marcel à «Tout le monde en parle» le 10 mars 2019.
Karine Dufour via Radio-Canada
Sylvain Marcel à «Tout le monde en parle» le 10 mars 2019.

Sylvain Marcel a néanmoins confirmé qu'il était parvenu à faire le point avec ses enfants, et à sauver sa relation avec ces derniers.

«Je leur ai demandé pardon. C'est bien beau de demander pardon, mais il ne faut pas recommencer. La vraie amende honorable, c'est d'arrêter et de dire : ''Je ne le referai plus''.

Puis, aujourd'hui, je vais avoir mon troisième petit-fils. Je me promène à quatre pattes avec eux. J'ai une vie extraordinaire. Les gens pensent que je suis un super-héros, je fais juste ne pas consommer.»

Sylvain Marcel a aussi affirmé que sa condition aurait pu le conduire tout droit à l'itinérance s'il avait continué de consommer, et qu'il avait déjà songé au suicide.

«J'étais sur le pont Benjamin-Moreau. Il y a comme un muret, puis il y a la Rivières-des-Prairies en dessous. Je me suis dit : ''Si je donne un bon coup de roue, est-ce que ça va casser le muret de béton?'' C'est l'hiver, il va faire froid rapidement, puis ça devrait... Ça commence à rentrer dans ta tête et tu te dis que tu es une nuisance. Tu vois les comptes descendre. Tant qu'il y a de l'argent qui rentre ça va, mais quand ça ne rentre plus...

«Je ne vais jamais guérir de ça. C'est incurable, il n'y a rien à faire. Si la médecine invente une pilule pour me guérir, je vais en prendre trop, puis je vais aller fêter ça après», a-t-il blagué par la suite, résilient.

Dans la peau de... René Angélil?

Guy A. Lepage a finalement «informé» son invité qu'il partait cette semaine pour Paris, où il doit entamer le tournage du film de Valérie Lemercier consacré à la vie de Céline Dion.

Sylvain Marcel est toutefois demeuré très vague à ce sujet, car il ne peut pas discuter ouvertement du long métrage à l'heure actuelle, ne se contentant de dire qu'il va tourner un film avec Valérie Lemercier, sans spécifier «officiellement» son rôle ni la nature du projet.

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