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Royalmount: Montréal et Québec tentent de régler les enjeux de transport

La Ville ne prévoit aucun «temps d'arrêt» pour le méga-centre commercial, mais conserve cette option en poche.
Courtoisie - Carbonleo

La Ville de Montréal et le gouvernement provincial tenteront de trouver des solutions aux importants enjeux de circulation et de transports en commun créés par les grands projets près de l'autoroute Décarie, dont le méga-centre commercial Royalmount. Et la Ville conserve l'option de demander un «temps d'arrêt» ou même bloquer légalement le projet.

Le projet Royalmount a fait couler beaucoup d'encre au cours des dernières années, en bonne partie à cause des 30 000 véhicules supplémentaires qui devraient emprunter les autoroutes 15 et 40 pour se rendre à ce complexe commercial. Le secteur est déjà le plus congestionné du Québec.

Mercredi, la mairesse Valérie Plante et la ministre déléguée aux Transports, Chantal Rouleau, ont annoncé la création d'un groupe de travail sur la mobilité dans le secteur Namur-De La Savane. Il sera dirigé par l'ancienne présidente-directrice générale de la défunte Agence métropolitaine de transport, Florence Junca-Adenot.

Chantal Rouleau, ministre déléguée aux Transports et ministre responsable de la métropole.
Olivier Robichaud
Chantal Rouleau, ministre déléguée aux Transports et ministre responsable de la métropole.

En plus de Royalmount, ce secteur comprend six autres projets d'envergure, dont le développement de l'ancien hippodrome.

Ces projets pourraient ajouter jusqu'à 20 000 logements dans le secteur.

«Les futurs développements aux abords de l'échangeur Décarie doivent impérativement prendre en compte leurs impacts sur la mobilité. Je suis convaincue que les actions du groupe de travail permettront d'établir des solutions qui contribueront à la revitalisation du secteur, tout en facilitant les déplacements», affirme Mme Rouleau par voie de communiqué.

«Les travaux du groupe de travail viendront bonifier l'exercice de planification déjà en cours, en plus de nourrir la réflexion entourant des projets comme le Royalmount. En rassemblant autour d'une même table les partenaires, je suis convaincue que nous trouverons des solutions dignes du 21e siècle», ajoute la mairesse Plante.

Pas de «temps d'arrêt»... pour l'instant

En janvier, la Valérie Plante s'est dite prête à imposer un «temps d'arrêt» ou un «pas de recul» au projet Royalmount. Mais elle voulait d'abord s'asseoir avec le promoteur Carbonleo pour trouver un terrain d'entente.

Selon son cabinet, la discussion est la voie actuellement privilégiée par la mairesse. Celle-ci conserve toutefois l'option de bloquer le projet par des moyens légaux, contrairement à ce que rapportait Radio-Canada mardi.

Du côté provincial, la ministre Rouleau a déjà écarté l'idée d'utiliser une disposition du Code civil pour imposer un moratoire au projet. Mais le ministère des Transports doit toujours se prononcer sur plusieurs demandes du promoteur, qui souhaite modifier le réseau autoroutier pour favoriser l'accès au site.

Selon Mme Rouleau, abordée en marge d'une autre annonce, l'analyse de ces demandes se fait en parallèle des travaux du nouveau groupe sur la mobilité dans le secteur. Il n'est donc pas question de retarder le chantier en attendant les conclusions de Mme Junca-Adenot.

Selon un porte-parole de Carbonleo, l'entreprise accepte de bonifier le projet Royalmount en fonction des recommandations de la Commission sur le développement économique et urbain et l'habitation. Les rencontres se poursuivent en ce sens avec la Ville de Montréal.

Les travaux préparatoires, notamment la démolition des bâtiments actuels et la décontamination des sols, se poursuivent.

Vendredi, une coalition d'experts, de représentants du monde des affaires, d'écologistes et d'autres personnes intéressées ont demandé une nouvelle fois qu'un moratoire soit imposé.

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