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«Tout le monde en parle»: les interprètes de «Passe-Partout» répliquent aux critiques et célèbrent leur réussite

Certaines personnes auraient pu attendre un peu avant de monter aux barricades...
Karine Dufour via Radio-Canada

Les interprètes de la nouvelle mouture de Passe-Partout, Élodie Grenier (Passe-Partout), Gabrielle Fontaine (Passe-Carreau) et Jean-François Pronovost (Passe-Montagne) étaient (évidemment) de passage sur le plateau de Tout le monde en parle, ce dimanche 3 mars.

Passe-Partout a débuté en lion lundi dernier sur les ondes de Télé-Québec, le premier épisode ayant été regardé par 707 000 téléspectateurs - les meilleures cotes d'écoute du diffuseur en dix ans. Depuis, ils sont environ 500 000 poussinots et poussinettes à ne vouloir manquer sous aucun prétexte ce rendez-vous quotidien.

Le fort sentiment de nostalgie a évidemment poussé bien des parents à faire découvrir l'émission qui a marqué leur enfance à leurs progénitures. Si bien que la question se pose à savoir pour qui a vraiment été produite cette nouvelle version : les enfants ou les parents?

«Les deux, a répondu sans hésiter Gabrielle Fontaine. C'est un peu le mandat de Télé-Québec de rassembler les familles. Les parents qui ont tant aimé la série à l'époque, et les enfants qui la découvrent pour la première fois [...] Pour eux, on est les seuls personnages de cette série-là.»

Évidemment, pour de jeunes adultes, devenir l'idole des enfants vient avec une part de responsabilités en ce qui a trait à l'attitude et au comportement adoptés en public et sur les réseaux sociaux. Une situation qui ne semble toutefois pas inquiéter les principaux intéressés.

«Les enfants de quatre ans ne sont pas supposés être sur Facebook», a d'abord blagué Gabrielle Fontaine, avant d'expliquer plus sérieusement : «On veut être de bons modèles pour les enfants, donc c'est important qu'on respecte ce cadre-là».

En ce qui a trait aux critiques concernant l'apparence de certaines marionnettes (Pruneau ayant été comparé à Chucky et Canelle à Marguerite Blais), Gabrielle Fontaine croit qu'il s'agit avant tout d'une question de goût et de temps d'adaptation.

Le rôle d'une vie... littéralement?

Guy A. Lepage a ensuite questionné ses trois invités à savoir s'ils craignaient d'être trop identifiés à leur personnage respectif au point d'avoir de la difficulté à décrocher d'autres rôles par la suite, comme ce fut le cas pour certains interprètes de l'émission originale.

«On s'est posé la question. Est-ce que c'est une crainte? Ce n'est pas la même réalité que dans les années 1980, a déclaré Élodie Grenier. On a la chance de marquer une génération d'enfants. Et non seulement ça, mais aussi, dans notre carrière, c'est un super beau rôle, un super beau cadeau.

Est-ce qu'on va s'empêcher de faire ça de peur de n'être identifiés qu'à ça, et de ne plus jamais travailler? Au pire, ça arrivera, et je vais être contente d'avoir fait ça dans ma vie.»

«On aime mieux le voir comme un cadeau que comme une peur, sinon on aurait peur tout le temps et on ne ferait jamais rien», a renchéri Gabrielle Fontaine.

Jean-François Pronovost, Élodie Grenier et Gabrielle Fontaine à «Tout le monde en parle» le 3 mars 2019.
Karine Dufour via Radio-Canada
Jean-François Pronovost, Élodie Grenier et Gabrielle Fontaine à «Tout le monde en parle» le 3 mars 2019.

Fardoche et la diversité culturelle

La question de la diversité culturelle ne pouvait évidemment pas être évitée. Tout en expliquant qu'il y avait une conscience et une grande sensibilité à Télé-Québec à cet égard, la décision d'offrir le rôle de Fardoche au comédien d'origine haïtienne Widemir Normil, par exemple, découlait surtout des qualités humaines et artistiques de ce dernier.

«Ils ont auditionné beaucoup d'hommes pour le rôle de Fardoche, et Widemir a quelque chose de tellement chaleureux, et son rire est tellement attachant qu'ils ont dit : ''C'est ça, Fardoche''», a expliqué Élodie Grenier.

Guy A. Lepage a par la suite demandé à ses invités de réagir à la lettre d'une professeure publiée dans les pages du journal Le Devoir jeudi dernier. Enseignante qui a cru pertinent de monter aux barricades pour dénoncer ce qu'elle considère être un manque de diversité dans l'émission... après la diffusion de seulement trois épisodes de 22 minutes.

Gabrielle Fontaine a parfaitement mis les point sur les i à ce moment en expliquant que beaucoup de personnages issus de diverses communautés culturelles feront progressivement leur entrée dans l'émission au cours des semaines à venir.

«Il a fallu qu'on se pose des questions, à savoir : Aujourd'hui, est-ce que ça se peut? Est-ce que c'est d'actualité? Qu'est-ce qu'on doit changer? Pas seulement au niveau de la diversité culturelle, mais aussi des stéréotypes», a aussitôt renchéri Jean-François Pronovost.

La passation du flambeau

Questionnés par la suite à savoir s'ils avaient peur de basculer dans l'imitation - plusieurs numéros du nouveau Passe-Partout étant calqués sur ceux de la premières version -, les trois comédiens s'entendent pour dire qu'il était important de demeurer fidèle à l'essence de l'émission originale, tout en trouvant une façon d'imposer leur touche personnelle et leur folie.

Tous trois ont d'ailleurs reçu de beaux mots de la part des interprètes originaux (Marie Eykel, Jacques L'Heureux et Claire Pimparé).

Jean-François Pronovost a récemment eu la chance d'interpréter la chanson Father and Son de Cat Stevens avec Jacques L'Heureux dans le cadre d'un spectacle de financement. Un moment qui fut évidemment très émouvant pour les deux interprètes de Passe-Montagne.

Passe-Partout est diffusée quotidiennement à 7h30 et du lundi au mercredi à 18h, sur les ondes de Télé-Québec.

À voir également :

«Passe-Partout» version 2019

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