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Une ancienne employée de Donald Trump l'accuse de l'avoir embrassée sans son consentement

«Je me suis aussitôt sentie violée», a confié Alva Johnson au «Washington Post», à propos de cet événement survenu en 2016.
Le président des États-Unis, Donald Trump
Associated Press/Evan Vucci
Le président des États-Unis, Donald Trump

Une ancienne employée de la campagne présidentielle de Donald Trump affirme que le président l'a embrassée sans son consentement pendant un rassemblement en Floride, en août 2016, selon ce qu'a rapporté le Washington Post, lundi.

«Je me suis aussitôt sentie violée, parce que je ne m'attendais pas à ça, et je ne le souhaitais pas, a confié Alva Johnson au Washington Post. Je peux encore voir ses lèvres s'approcher brusquement de mon visage.»

Cette allégation est décrite dans une poursuite déposée lundi en Floride, avec laquelle Alva Johnson cherche à obtenir des montants non spécifiés pour dommages émotionnels, selon le journal américain.

Donald Trump aurait agrippé la main d'Alva Johnson et essayé de l'embrasser sur la bouche, alors qu'il sortait d'un véhicule récréatif, à l'occasion d'un rassemblement à Tampa, le 24 août 2016, selon ce qui est décrit dans la poursuite, et ce que la femme a confié au Washington Post.

Elle a raconté au journal avoir tourné la tête pour éviter le baiser non désiré, qui a finalement atterri sur le côté de sa bouche, un moment qu'elle a qualifié de «dérangeant («super-creepy») et inapproprié.»

L'équipe de Trump rejette ces accusations

La porte-parole de la Maison-Blanche Sarah Huckabee Sanders a rejeté cette accusation, la qualifiant d'«absurde».

«Cela n'est jamais arrivé et est directement contredit par de multiples témoins crédibles», a-t-elle affirmé.

Alva Johnson a identifié la procureure générale de la Floride de l'époque, Pam Bondi, ainsi qu'un employé de la campagne comme témoins de la scène. Cependant, tous deux ont déclaré au Washington Post qu'ils n'avaient pas vu ce baiser allégué.

Le conjoint, la mère et le beau-père de la victime alléguée ont confirmé au Washington Post qu'elle leur avait raconté cet événement le jour où il s'est produit. Le journal américain a aussi obtenu un échange de messages entre Alva Johnson et un avocat de la Floride qu'elle a consulté à propos de cette inconduite. Les messages montrent que l'avocat juge cette accusation «crédible», mais qu'il n'a finalement pas représenté cette femme pour des raisons monétaires, selon le Washington Post.

Dans des notes du thérapeute d'Alva Johnson de l'époque, auxquelles a eu accès le Washington Post, on peut lire une référence à un événement non spécifié qui a laissé la femme en détresse.

Elle s'est sentie «réduite à un autre objet du désir non souhaité» de Trump, «quand il l'a embrassée de force», peut-on lire dans la poursuite.

Dans sa poursuite, la victime alléguée, qui est une femme noire, prétend aussi que Donald Trump a fait preuve de discrimination envers elle, en la payant moins que ses collègues blancs. L'équipe du président a rejeté cette allégation.

«L'équipe de campagne de Donald Trump n'a jamais fait de discrimination basée sur la race, l'ethnie, le genre ou aucun autre élément, a déclaré la porte-parole Kayleigh McEnany au HuffPost. Toute allégation suggérant le contraire est non fondée.»

«C'est exactement ce qu'il m'a fait»

Au moins 21 autres femmes ont accusé le président Trump de plusieurs formes d'inconduite sexuelle, qui s'étendent des années 1980 jusqu'au milieu des années 2000. Il a rejeté avec véhémence toutes ces allégations.

Dans la désormais célèbre vidéo «Access Hollywood», enregistrée en 2005 et rendue publique en octobre 2016, Donald Trump se vante de faire des avances sexuelles à des femmes sans leur consentement.

«Je suis automatiquement attiré par les femmes magnifiques, peut-on entendre dire Trump à l'animateur Billy Bush. Je commence à les embrasser. C'est comme un aimant. Je les embrasse, je n'attends même pas. Et quand on est une star, elles vous laissent faire. On peut faire ce qu'on veut.»

Alva Johnson a confié au Washington Post qu'elle a quitté la campagne de Trump quelques jours après que la vidéo «Access Hollywood» a été rendue publique.

«Ça me rendait malade, dit-elle. C'est exactement ce qu'il m'a fait.»

Ce texte initialement publié sur le HuffPost États-Unis a été traduit de l'anglais.

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