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Habitation: Valérie Plante veut 110 M$ pour des logements promis, mais jamais livrés

La mairesse réclame aussi un coup de pouce pour financer les nouveaux services de transport, comme le REM.
Olivier Robichaud

La mairesse de Montréal Valérie Plante réclame 110 M$ pour livrer les plus de 3500 logements promis avant 2017, mais jamais livrés par le gouvernement provincial.

La mesure figure au sommet d'une liste de demandes envoyées au ministre des Finances dans le cadre des consultations prébudgétaires. La liste comprend aussi des demandes en matière de transport et d'environnement, entre autres.

«Année après année, les sommes consacrées au développement de logements sociaux et communautaires ne sont pas en phase avec le nombre d'unités promises par le gouvernement, et ce, pour tout le Québec. Seule une augmentation du financement du programme AccèsLogis Québec permettra de livrer les unités promises dans le cadre des programmes antérieurs et d'accroître le nombre d'unités qui seront réalisées au cours des prochaines années», écrit Mme Plante.

Les 110 M$ serviraient à financer des unités promises avant l'entrée en vigueur du «Réflexe Montréal» en 2017. Depuis l'année financière 2017-2018, la métropole reçoit plus de 90 M$ par an afin de gérer son propre programme de logements sociaux. À cela s'est ajoutée une somme de 22 M$ l'an dernier.

La ministre promet de livrer

Mme Plante rencontrait d'ailleurs la ministre des Affaires municipales et de l'Habitation Andrée Laforest, jeudi, accompagnée d'autres élus de la Communauté métropolitaine de Montréal. Mme Laforest promet que les logements sociaux non livrées seront finalement construits.

«À l'intérieur de mon mandat, je vais essayer de livrer ce qui a été promis dans le passé et qui n'a pas été livré», affirme la ministre.

Mme Laforest souligne que des négociations sont présentement en cours avec le gouvernement fédéral pour que celui-ci confirme ses intentions en matière d'habitation.

«Je m'attends très, très bientôt à avoir des réponses. Il y a des pistes de solutions et on essaie de répondre à la demande», dit-elle.

La ministre Andrée Laforest a rencontrée jeudi la mairesse de Montréal, Valérie Plante, et les autres membres du comité exécutif de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM).
Olivier Robichaud
La ministre Andrée Laforest a rencontrée jeudi la mairesse de Montréal, Valérie Plante, et les autres membres du comité exécutif de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM).

Meilleur financement du transport en commun

Valérie Plante demande aussi que Québec prenne une plus grande part du financement du transport en commun. Elle appréhende les coûts de fonctionnement additionnels liés, entre autres, à la mise en service de plusieurs grands projets de transport, dont le prolongement de la ligne bleue du métro, le SRB Pie-IX, l'éventuel tramway sur la rue Notre-Dame et, bien sûr, le Réseau express métropolitain (REM).

«Les prévisions de dépenses qui ont été réalisées par l'Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) et la Société de transport de Montréal (STM) indiquent des hausses de dépenses majeures dès la prochaine année. À elles seules, les municipalités n'ont pas l'espace fiscal nécessaire pour assumer ces hausses de dépenses», écrit-elle.

À lui seul, le REM devra occasionner des dépenses supplémentaires de 382 M$, dont 45 M$ à 60 M$ par an seraient facturés aux municipalités. Les 300 autobus hybrides commandés par la STM à la demande de Mme Plante ajouteront des dépenses récurrentes de 75 M$ pour l'entretien et l'embauche de chauffeurs.

Le futur Réseau express métropolitain (REM) reliera le centre-ville de Montréal à la Rive-Sud, à la Rive-Nord, à l'Ouest de l'île et à l'aéroport.
Courtoisie - CDPQ Infra
Le futur Réseau express métropolitain (REM) reliera le centre-ville de Montréal à la Rive-Sud, à la Rive-Nord, à l'Ouest de l'île et à l'aéroport.

Mme Plante souhaite aussi que le Fonds vert finance davantage de projets de transport et que le gouvernement assume 100% du service de la dette des grands projets.

Montréal réclame également 100 M$ pour la mise à niveau des infrastructures électriques de la STM, une mesure réclamée par Hydro-Québec.

D'autres demandes concernent le financement de la culture, des infrastructures et des adaptations aux changements climatiques.

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