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Le terrain de jeu sans limite d'Arnaud Soly

« Je me suis longtemps dit que l’humour n’était pas pour moi, mais à un moment c’était trop fort, je pensais juste à cela...»
Kelly Jacob

À la radio, il est l'un des fantastiques de Véro et les fantastiques. À la télé, il est chroniqueur aux émissions ALT (Vrak) et L'heure est grave (Télé-Québec). Son numéro chantant de pas-toujours-gentils commentaires visant des humoristes connus a fait un malheur au dernier gala Les Olivier et sa bouille sympathique se retrouve un peu partout sur les Zinternets. Que ce soit en vidéo, sur les planches de la LNI ou en tant que porte-parole du prochain Festival Montréal joue, Arnaud Soly est ce nouveau visage qu'on a envie de mieux connaître.

Arnaud joue

«Je sais à quel point il est important qu'une ville offre des activités culturelles gratuites pour les gens de toutes les classes sociales, explique Arnaud Soly, qui a été choisi comme porte-parole de la 7e édition du Festival Montréal joue. Je trouve que le jeu est l'un des meilleurs endroits pour rassembler toutes les générations. Ce festival propose de belles activités familiales.»

Ce événement, qui se tiendra du 23 février au 10 mars prochain, propose 300 activités pour toute la famille, dont plusieurs gratuites qui se dérouleront entre les murs de 45 bibliothèques de Montréal.

«Des mégas événements aussi, comme Jeux vidéo de Montréa, qui se déroule le premier week-end au Marché Bonsecours : un événement de jeux vidéo regroupant artisans du domaine, studios indépendants, réalité virtuelle, consoles, jeux mobiles et arcades», explique celui qui s'affiche comme un bon joueur, mentionnant à fréquence régulière son amour pour les jeux de société dans ses numéros de stand-up.

«La soirée de jeux extérieurs se tenant dans le Quartier latin lors de la Nuit blanche aussi, qui est toujours l'activité la plus populaire, avec sa tonne de jeux grandeur nature, de sports hivernaux, ses tables de jeu et ses activités gratuites. Puis, du 8 au 10 mars au centre Pierre Charbonneau, l'activité payante (la seule du Festival) donnant accès à la découverte d'une foule de jeux de société.»

«Ça fait partie de mon univers, le côté joueur, explique celui qui a grandi à Montréal dans une famille de musiciens classiques avant d'emprunter ce chemin moins fréquenté menant vers l'humour. Dans mes vidéos sur Internet, je fais dans les jeux de mots. Il y a un petit côté ludique qui est présent dans mon univers.»

Festival Montréal Joue
Andréanne Lupien
Festival Montréal Joue

Construire sa carrière et toucher à tout

C'est vers l'âge de 25 ans qu'Arnaud Soly explique avoir tenté sa chance en humour. «Sur un coup de tête, après avoir étudié en musique classique (la flûte traversière, évidemment!) et avoir fait le saut en art visuel.»

C'est à ce moment qu'il découvre l'improvisation, venant avec le plaisir de faire de la scène et la compréhension qu'il avait en lui le pouvoir de faire rire. «Cela m'a vraiment allumé. J'ai continué en art visuel, mais je me suis aperçu que le contact avec le public et faire de la scène et de l'impro me manquait comme une drogue. À un point tel que je me suis inscrit à un cours de soir à l'école de l'humour. Là, j'ai capoté!»

Il se lance et, bien plus rapidement qu'il ne l'aurait espéré, se fait une agente et commence à décrocher des contrats.

«J'ai été chanceux, ç'a été très rapide, dit-il. Je pense que c'est clairement grâce à Internet si on me voit beaucoup aujourd'hui. J'ai toujours produit mes propres trucs sur Internet, sans passer par des diffuseurs ou des annonceurs télé. J'ai toujours créé moi-même mon contenu de façon autonome. J'ai donc développé un bassin d'admirateurs par moi-même et assez rapidement. Cela m'a aidé à me faire voir par un plus grand public et, éventuellement, à commencer à faire de la télé, de la radio et à m'immiscer dans les médias plus traditionnels.»

Pas mal pour un passionné d'humour qui croyait ce monde inaccessible et qui carburait jadis aux numéros des RBO (pour les costumes, le rythme, les personnages), de Stéphane Rousseau («Il dansait, il chantait, il dessinait, faisait de l'imitation et interprétait des personnages sur scène»), des vétérans de l'humour des années 90 tels Anthony Kavanagh, François Massicotte et Daniel Lemire qu'il «regardait avec beaucoup de passion» et des grands délires de Musique Plus (Dollaraclip avec Louis-José Houde, Le Groulx Luxe, les émissions de Mike Ward...) avant de voir Internet changer la face de l'humour et du reste du monde.

«J'ai d'abord regardé le monde de l'humour en me disant que ça avait l'air cool comme métier, mais sans me permettre vraiment d'y croire, confie-t-il. Peut-être du fait que je venais d'une famille artistique, mais très musicale. Je me suis longtemps dit que ce n'était pas pour moi, mais à un moment c'était trop fort, je pensais juste à ça. J'ai essayé et ça a fonctionné.»

Pour ce touche-à-tout qui rêve aussi de cinéma et de réalisation (une série humoristique ou une série à sketchs, qui sait?), le sentiment le plus intense reste celui de la scène venant avec une réponse directe et des rires grisants.

«Je me trouve pourtant privilégié de pouvoir toucher à plein de trucs, car je trouve que cela équilibre ma pratique et me fait apprendre des choses d'un métier à l'autre qui finissent par se connecter quelque part», ajoute le grand copain des Jay Du Temple, Katherine Levac, Julien Lacroix, Mehdi Bousaidan, Phil Roy et Virginie Fortin.

Son premier one-man-show, intitulé temporairement Presque adulte, Arnaud Soly souhaite le lancer au courant de la prochaine année (avis aux intéressés, il est actuellement à la recherche d'un producteur).

«Le titre Presque adulte est le nom du spectacle que j'ai présenté au festival Zoofest il y a plus d'un an, explique-t-il. Lorsque je vais arriver avec mon premier vrai one-man show incluant mise en scène et tout, je vais changer ce titre de travail et de rodage. Il s'agit d'un spectacle qui est en évolution constante. Mon but est d'en faire quelque chose de très solide dont je serai fier et que je lancerai avec un nom officiel afin de partir en tournée dans de plus grandes salles à travers le Québec.»

«Pour moi, le stand-up doit être personnel et parler de toi, ajoute celui qui avoue avoir trouvé très touchant de voir ses collègues humoristes se lever à la fin de son fameux numéro livré au gala Les Olivier. Tous les jours, j'écris. Cela doit devenir une partie de ta routine. J'écris mes trucs pour la radio, la télé, mes vidéos sur le Web. L'écriture est là, même si on ne le voit pas, dans tout mon travail humoristique.»

La 7e édition du Festival Montréal joue se tiendra du 23 février au 10 mars prochain.

La meilleure façon d'être au fait des mille et un projets d'Arnaud Soly? Suivre l'humoriste sur ses pages Facebook, Instagram et sur YouTube.

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