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Jeux de la francophonie à Sherbrooke: la réaction de la CAQ manquerait de «dynamisme»

Les libéraux veulent que le Québec se pose en «leader incontesté des francophones du Canada».
Les ministres Nadine Girault et Isabelle Charest ont été questionnées au sujet des Jeux de la francophonie à Sherbrooke, le 6 février 2019.
La Presse canadienne
Les ministres Nadine Girault et Isabelle Charest ont été questionnées au sujet des Jeux de la francophonie à Sherbrooke, le 6 février 2019.

QUÉBEC - L'opposition libérale aimerait voir plus de fierté à l'idée de rapatrier les Jeux de la francophonie en 2021 à Sherbrooke, puisque le Nouveau-Brunswick a jeté la serviette.

Lors de la période de questions, la députée Paule Robitaille a déclaré que c'était une occasion pour le Québec de se poser en «leader incontesté des francophones du Canada».

Les yeux se sont tournés vers Sherbrooke, qui avait été finaliste en 2016 pour recevoir les Jeux. La facture était évaluée à 52 millions de dollars à ce moment-là, avec les deux tiers de la facture assumés par les paliers fédéral et provincial.

La Ville va prendre position lundi prochain, après avoir évalué l'ampleur des coûts des Jeux et la faisabilité du projet.

La ministre des Relations internationales et de la Francophonie, Nadine Girault, dit avoir été en contact avec ses collègues ministres à Québec, au fédéral et avec le maire de Sherbrooke dès que le Nouveau-Brunswick a renoncé à accueillir les Jeux à Moncton et Dieppe.

«L'important, ça va être de voir à quel point les Québécois et les Sherbrookois ont les moyens de se payer les Jeux de la Francophonie. Il va falloir aussi voir à quel point l'échéancier est raisonnable», a déclaré Mme Girault.

À la Ville de décider, dit Labrie

Selon la députée de Sherbrooke, Christine Labrie, les citoyens sont partagés sur la tenue de ces Jeux. S'il y a un intérêt certain pour cet événement d'envergure internationale, certains craignent que la Ville ne sombre dans un «gouffre financier», dit-elle.

C'est en raison de l'explosion des coûts que le Nouveau-Brunswick s'est désisté.

«Avant de prendre une décision, il faut s'assurer que la mobilisation et les fonds sont là, fait valoir Mme Labrie. Les Sherbrookois et les Sherbrookoises ne veulent pas que ça repose sur leurs taxes municipales.»

La députée de Sherbrooke, Christine Labrie, croit que c'est à la Ville de décider,
Flickr/Québec solidaire
La députée de Sherbrooke, Christine Labrie, croit que c'est à la Ville de décider,

L'élue solidaire ne comprend d'ailleurs pas l'empressement de certains libéraux «à vouloir prendre la décision à la place de Sherbrooke». «Est-ce que ce sont eux qui vont former le comité organisateur?» ironise-t-elle.

«Que des députés de l'extérieur veuillent décider à la place de la Ville de Sherbrooke, ça me surprend énormément. Je trouve ça à la limite déplacé», poursuit Mme Labrie.

Elle est d'avis que les différents partis devraient appuyer la Ville de Sherbrooke si elle confirme son intérêt pour tenir les Jeux dans quelques jours.

L'exemple de la Côte d'Ivoire

Paule Robitaille fait valoir que l'Abidjan en Côte d'Ivoire, qui a accueilli les Jeux de la francophonie en 2017, n'ont eu qu'un an et demi pour organiser l'événement.

La Ville de Sherbrooke a déjà accueilli les Jeux du Canada en 2013 et compte deux universités, en plus de nombreuses installations sportives qui doivent être modernisées de toute manière. À son avis, ces installations permettraient de sauver des coûts.

«En tout cas, moi, j'aurais aimé que Québec montre un certain dynamisme là-dedans, un certain leadership. Je ne le vois pas», se désole-t-elle.

La Ville de Winnipeg a également démontré un intérêt pour accueillir les Jeux de la francophonie.

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