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Les députés caquistes sensibilisés sur la corruption et le crime organisé

Pas question pour eux de se laisser séduire par des enveloppes brunes.
Ian Lafrenière, ex-porte-parole du SPVM, a été élu dans la circonscription de Vachon le 1er octobre 2018.
La Presse canadienne
Ian Lafrenière, ex-porte-parole du SPVM, a été élu dans la circonscription de Vachon le 1er octobre 2018.

GATINEAU - Réunis pour leur caucus présessionnel, les députés de la Coalition avenir Québec (CAQ) ont assisté à une séance d'information pour prévenir la corruption et le crime organisé, à la demande des élus Ian Lafrenière et Denis Lamothe, qui sont aussi d'ex-policiers.

Selon le 98,5 FM, qui a d'abord dévoilé l'information, des représentants de la Sûreté du Québec (SQ), de l'Unité permanente anticorruption (UPAC), du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) et du ministère de la Défense ont fait diverses présentations à l'intérieur d'une plage horaire de deux heures.

La SQ a abordé la sécurité de l'État, l'UPAC a traité de corruption, alors que les représentants fédéraux ont traité des aspects de cybercriminalité et de protection du renseignement.

Selon M. Lafrenière, les criminels utilisent des procédures de plus en plus raffinées pour soutirer des informations aux élus ou les amener du côté sombre de la force.

Ce matin, on ne reçoit pas un vaccin.Ian Lafrenière, député de Vachon

«Ce n'est pas un cours pour reconnaître une couleur d'enveloppe. On n'est plus là du tout, du tout, du tout», a fait valoir l'ancien policier élu le 1er octobre dernier.

«Le crime organisé s'est raffiné. Je ne crois pas que les gens arrivent encore dans nos bureaux avec une grosse pile d'argent dans une enveloppe de couleur douteuse en disant: "Voici le projet que je veux".»

Le premier ministre François Legault a indiqué, à son entrée au caucus, qu'il y aura «toujours un danger» pour les députés, qui doivent composer avec des groupes qui tentent de les influencer de façon régulière.

À son avis, tous les partis devraient avoir droit à une telle séance d'information.

M. Lafrenière affirme que les élus de la CAQ ne devraient pas baisser la garde, ni penser qu'ils sont immunisés contre le crime organisé pour les quatre prochaines années avec cette simple séance d'information.

«Ce matin, on ne reçoit pas un vaccin, a-t-il dit. La journée qu'on pense que c'est terminé, c'est un gros échec.»

Mieux vaut prévenir

À la sortie de la rencontre, des nouveaux élus ont admis qu'ils vont être plus prudents à l'avenir avec leurs téléphones intelligents ou leurs réseaux sociaux. Idem pour les lobbyistes ou les individus qui chercheraient à les solliciter.

«Quand on débute en politique, tu t'aperçois qu'il y a beaucoup de nouveaux amis qui te demandent des amis Facebook», a déclaré Pierre Dufour, ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs.

«Je pense qu'à un moment donné, il faut être conscient avec quels amis on veut travailler.»

Le ministre de l'Économie et de l'Innovation Pierre Fitzgibbon - qui a oeuvré dans le domaine des télécommunications, entre autres - admet qu'«on devient complaisants un petit peu» avec nos appareils électroniques à la longue.

Les élus devront donc se méfier des connexions wi-fi non sécurisées et éviter de divulguer trop d'informations sur les réseaux sociaux afin de ne pas compromettre les activités gouvernementales, entre autres.

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