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Marguerite Blais prête à serrer la vis pour éviter d’autres morts tragiques

«Jamais, jamais, jamais je ne vais baisser les bras concernant la sécurité de nos aînés», dit la ministre responsable des Aînés à la suite de la mort de la mère de Gilles Duceppe.
La ministre Marguerite Blais reste prudente en attendant les conclusions de l'enquête du coroner, mais se dit prête à serrer la vis pour assurer la sécurité des aînés.
Assemblée nationale du Québec
La ministre Marguerite Blais reste prudente en attendant les conclusions de l'enquête du coroner, mais se dit prête à serrer la vis pour assurer la sécurité des aînés.

QUÉBEC - La ministre responsable des Aînés et des Proches aidants, Marguerite Blais, a quitté Montréal pour la capitale en vitesse afin d'offrir, au nom du gouvernement du Québec, ses plus sincères condoléances à la famille de l'ex-chef du Bloc québécois Gilles Duceppe.

Sa mère, Hélène Rowley Hotte, et veuve du célèbre acteur Jean Duceppe, est morte d'hypothermie à l'extérieur de sa résidence pour aînés dans l'est de Montréal. Elle était sortie dehors après avoir entendu une alarme de feu à 4h15 du matin.

«Mme Rowley Hotte a entendu l'alarme, mais n'a pas entendu que les gens ne devaient pas évacuer à l'extérieur. Elle a donc quitté par l'arrière (du bâtiment), puis on connaît la triste fin de l'histoire», s'est désolée la ministre Blais.

Pour l'heure, Gilles Duceppe ne s'est pas encore prononcé sur la mort de sa mère, puisqu'il est en vacances au Mexique.

La résidence en question, Lux Gouverneur, sur la rue Sherbrooke, avait de nouveau obtenu sa certification en avril 2018 et s'était conformée aux 28 normes. Elle avait six gardiens de nuit, trois fois plus que ce qui est exigé pour recevoir sa certification.

S'il faut aller plus loin au niveau de la sécurité de nos aînés, nous irons plus loin.Marguerite Blais

Des 660 personnes qui résident dans les trois édifices, seulement 69 sont accompagnées par le CIUSSS de l'est de Montréal. Ce sont donc en grande majorité des personnes aînées autonomes.

Une enquête du coroner est en cours pour déterminer la séquence des événements et si le protocole a été suivi après le déclenchement de l'alarme de feu. Dans tous les cas, Mme Blais se dit prête à serrer la vis pour éviter qu'une telle situation se reproduise.

«S'il faut aller plus loin au niveau de la sécurité de nos aînés, nous irons plus loin, a-t-elle dit. Jamais, jamais, jamais je ne vais baisser les bras concernant la sécurité de nos aînés.»

Surtout en temps de grand froid, faudrait-il penser à verrouiller les portes et s'assurer que tous les résidents soient comptés après une alerte d'incendie? La ministre n'écarte pas l'idée.

«On le fait peut-être, actuellement, dans certaines résidences, mais il est trop tôt en ce moment pour parler des changements qu'on doit apporter, estime-t-elle. C'est l'heure du recueillement. C'est l'heure des condoléances. Puis c'est aussi l'heure de dire que, s'il faut aller plus loin au niveau de la certification qui est déjà très, très stricte, nous allons le faire.»

Un autre aîné est également mort de froid à l'extérieur de sa résidence à La Pocatière en mars 2018. Le coroner a conclu qu'une faille de sécurité a permis à l'homme de sortir alors qu'il n'était vêtu que de son pyjama.

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