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«Les invisibles»: un premier rôle principal à la télé pour Carla Turcotte

«Quand tu passes à travers des tournages rapides comme ceux de District 31 et de 30 vies, tu te sens très outillée...»
Pierre Crépô

Elle était Morgane Bourget, la jeune enquêteuse au rouge à lèvres écarlate dans District 31 et la petite-amie de Shandy dans Unité 9. Cet hiver, la comédienne Carla Turcotte tient son premier rôle principal à la télévision dans Les invisibles. À 26 ans, celle qui rêvait de cinéma voit sa carrière de comédienne prendre son envol. Un bonheur comme un cadeau qu'elle savoure un jour à la fois.

Du cinéma et de la télé

Si Carla Turcotte n'a pas fréquenté d'institution de théâtre, ce sont ses études en cinéma, puis surtout son rôle d'étudiante dans la série 30 vies, qui ont fait pour elle office de véritables écoles. «À chacun son chemin», lance celle qui a décroché le rôle de Camille dans Les invisibles, l'adaptation québécoise de la série française Appelez mon agent.

«Quand tu passes à travers des tournages rapides comme ceux de District 31 et de 30 vies, tu te sens très outillée, explique celle qui a travaillé avec le réalisateur Rafaël Ouellet (qui tournait ses films dans le Bas-Saint-Laurent, d'où elle est originaire) bien avant de devenir officiellement comédienne.

«Je voulais me lancer en cinéma, dit-elle. À mon arrivée à Montréal, une amie m'a proposé de me joindre à son agence de casting, puis j'ai commencé à passer des auditions. Ma carrière de comédienne est devenue mon plan A, mais le cinéma m'intéresse toujours. J'écris d'ailleurs des courts-métrages et j'ai réalisé mon premier court documentaire il y a un an; Des grandes journées de temps, le portrait d'un chasseur du Bas-Saint-Laurent.»

Carla Turcotte dans «Les invisibles».
Pierre Crépô
Carla Turcotte dans «Les invisibles».

L'actrice que l'on retrouve en tête d'affiche de Sashinka, premier long-métrage de la réalisatrice Kristina Wagenbauer, affirme avoir puisé dans les souvenirs de son arrivée à Montréal pour interpréter le rôle de Camille dans Les invisibles.

«Je suis originaire du Bas-Saint-Laurent et mon personnage vient du Saguenay. Je me souviens très bien de la première année où je suis débarquée à Montréal, il y a 9 ans. Je me souviens d'avoir trouvé que c'était tellement différent, que ça bougeait énormément autour de moi. Je venais d'un endroit très calme en forêt. C'était comme un tourbillon... dans lequel tu finis par t'installer et qui devient finalement un petit village.»

«Le rôle de Camille m'a ramenée à ces premières semaines à Montréal, alors que j'avais cet accent que je tenais à faire disparaître (ce qui n'a pris que deux semaines!), poursuit-elle. Je voulais m'adapter le plus vite possible, car les gens me disaient : ''Ah, tu as un accent, c'est drôle''.»

Les invisibles

La comédienne n'avait visionné qu'un épisode d'Appelez mon agent avant de passer sa première audition pour Les invisibles. «Pour voir le ton de la série, explique celle qui a ensuite «tout regardé» après lorsqu'elle a su qu'elle avait décroché le rôle.

«Puis je me suis dit : ''OK je n'écoute plus rien, il faut que je me fasse ma propre Camille'', qui est tellement un personnage intéressant. On est témoin de sa vie personnelle et de sa vie à l'agence et c'est vraiment le fun de jouer sur ces deux niveaux : dramatique et comique. Pour Camille, c'est un peu l'inverse des autres personnages : on commence à la connaître de façon personnelle avant de la connaître en mode agence.»

Carla Turcotte dans «Les invisibles».
Pierre Crépô
Carla Turcotte dans «Les invisibles».

Elle n'a que de bons mots pour cette «équipe rodée depuis longtemps» (celle derrière Au secours de Béatrice) et son réalisateur Alexis Durand-Brault.

«Tout le monde sait comment fonctionne Alexis. J'aime beaucoup sa façon de travailler, qui est assez particulière : on travaille beaucoup en plans-séquences. C'est intéressant, car on prend le temps d'installer les scènes, mais on ne perd pas le rythme qui se trouve installé par les comédiens. C'est un défi intéressant. Ça nous donne, à nous les acteurs, une liberté dans le timing comique qui est plus rythmé, alors que lors des scènes plus dramatiques (comme celles entre Camille et son père), on a le temps de se déposer et d'être plus intérieur, plus dans les émotions. C'est un plaisir de pouvoir vaciller entre les deux.»

L'actrice se dit grandement inspirée de pouvoir côtoyer ainsi des acteurs de renom de passage sur le plateau des Invisibles. «J'aime voir la façon de travailler de chacun des artistes, qui est tellement différente d'un acteur à l'autre. Je suis beaucoup dans l'observation, j'aime regarder comment ils travaillent. J'adore me positionner comme observatrice et apprendre en les regardant, je trouve cela formidable. Travailler avec des gens que tu admires, c'est tellement une belle rencontre. Tu essaies de prendre tout ce que tu peux.»

Se sent-elle prête à composer avec l'inévitable popularité qui viendra avec ce premier rôle principal dans une série populaire? «Je ne sais pas, répond-elle bien humblement. En fait, je prends le tout au jour le jour, je ne pense pas trop à cela. J'ai déjà rencontré des admirateurs de District 31 et d'Unité 9 qui étaient intenses, mais dans le bon sens. Ils étaient gentils et cela a toujours mené à de belles rencontres. Je ne crois pas que cela va changer ma vie ni ma vie personnelle, car comme je suis plutôt réservée comme personne, je risque d'être plus gênée qu'autre chose.»

Les invisibles est diffusée les lundis à 21h, sur les ondes de TVA.

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