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Questionné sur la ligne rose, François Legault parle plutôt... de la ligne bleue

Les beaux malaises, version politique.
De gauche à droite: le ministre fédéral François-Philippe Champagne, le premier ministre du Québec François Legault et la mairesse de Montréal Valérie Plante.
La Presse canadienne
De gauche à droite: le ministre fédéral François-Philippe Champagne, le premier ministre du Québec François Legault et la mairesse de Montréal Valérie Plante.

À la suite de l'altercation entre deux individus qui a paralysé la quasi-totalité du métro de Montréal, mercredi matin, plusieurs ont noté l'utilité d'une «ligne rose» qui viendrait soulager le réseau aux heures de pointe.

C'est du moins l'opinion de la mairesse de Montréal Valérie Plante, qui a de nouveau plaidé pour la réalisation de son projet quelques heures après cette situation d'urgence. À son avis, la ligne rose est une nécessité alors que le métro est saturé.

La mairesse Plante est restée plus prudente lorsqu'elle a été questionnée sur le sujet lors d'un point de presse conjoint avec le premier ministre François Legault et le ministre fédéral de l'Infrastructure, François-Philippe Champagne.

«On n'a pas besoin d'attendre un arrêt de service comme hier pour se rendre compte à quel point la station Berri-UQAM, le matin et en fin d'après-midi, est à pleine capacité, a-t-elle répondu. Il doit y avoir des agents pour aider à faire la circulation des passagers. À un moment donné, il y a des questions de sécurité de la station Berri-UQAM.»

«Il faut absolument avoir cette réflexion, à savoir que peu importe ce qu'on ajoute comme transport collectif, il ne faut pas atteindre le coeur. Et le coeur, c'est la station Berri-UQAM, ainsi que la ligne orange, c'est-à-dire le centre-ville», a ajouté Mme Plante.

Le premier ministre Legault s'est toujours opposé au projet de ligne rose à Montréal, sous prétexte qu'il y a d'autres priorités déjà sur la table en termes de transport en commun.

Objectif: ligne bleue

Lors du point de presse, jeudi, M. Legault a ignoré la question sur la ligne rose, déviant plutôt sur la nécessité d'accélérer le prolongement de la ligne bleue.

«Moi, je suis un gars d'action, un gars de résultats, et ça fait trop longtemps qu'on fait des discours sur la ligne bleue. Commençons par réaliser la ligne bleue, a renchéri le premier ministre. Il y a d'autres projets qu'on a mis sur la ligne: un tramway de l'Est de Montréal vers le centre-ville, prolonger le REM», a-t-il énuméré.

M. Legault s'est dit «content» que le ministre fédéral de l'Infrastructure soit à ses côtés, puisqu'il espère annoncer «dans les prochaines semaines» que tout est en place pour prolonger cette fameuse ligne bleue vers Anjou.

«L'intention est là, les actions sont là et oui, on a les sommes disponibles pour la ligne bleue», a opiné le ministre Champagne.

Le prolongement de la ligne bleue est prévu pour 2026. Mais le premier ministre Legault a dit que son intention était d'«accélérer» la livraison du projet, qui a été annoncé à de nombreuses reprises dans les gouvernements précédents.

Or, plusieurs experts s'entendent pour dire que le prolongement de la ligne bleue amènerait davantage d'usagers sur la ligne orange, déjà saturée à l'heure de pointe.

Lorsque le HuffPost Québec lui avait posé la question, en campagne électorale, M. Legault avait répondu que de desservir les usagers en banlieue et de Pointe-aux-Trembles était «plus prioritaire» que de construire une toute nouvelle ligne de métro, qui «coûte très cher».

Nous lui avions aussi demandé s'il prenait souvent le métro. Voyez sa réponse...

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