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Collusion: les sols contaminés et les OBNL dans la mire de la nouvelle inspectrice générale de Montréal

Brigitte Bishop a été officiellement nommée à la tête du Bureau de l'inspectrice générale lundi.
Lester Lefkowitz via Getty Images

La nouvelle inspectrice générale de Montréal portera une attention particulière aux contrats pour la décontamination des sols, ainsi qu'à ceux offerts aux organismes à but non lucratif (OBNL). Deux secteurs qui ont attiré de nombreuses critiques au cours des dernières années.

L'avocate Brigitte Bishop a été nommée officiellement à la tête du Bureau de l'inspectrice générale (BIG) lundi, après avoir assumé le poste par intérim depuis le mois d'août. Elle s'est présentée une première fois devant les journalistes pour une mêlée de presse.

«Ce qui nous intéresse et nous interpelle énormément, c'est le phénomène des sols contaminés. Donc c'est sûr qu'on va aller mettre un peu d'énergie dans ce domaine», a-t-elle indiqué.

Me Brigitte Bishop, nouvelle inspectrice générale de Montréal.
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Me Brigitte Bishop, nouvelle inspectrice générale de Montréal.

Ingérence du crime organisé

La Ville de Montréal et le gouvernement du Québec s'inquiètent beaucoup de cas de fraude dans le transport et le traitement des sols contaminés. Un reportage paru ce printemps dans le quotidien La Presse indique que le crime organisé tenterait de s'ingérer dans ce domaine. Les sols seraient simplement déversés sur des terres agricoles ou sur des terrains vagues pour éviter les coûts de décontamination.

Le gouvernement a lancé une nouvelle application pour suivre le transport de ces sols. Tout arrêt des camions serait noté, permettant de détecter plus facilement les déversements illégaux.

De tels cas ont été décelés lors de la construction du Centre communautaire d'Outremont, ou encore dans des projets résidentiels du secteur Lachine-Est.

Transparence souhaitée chez les OBNL

Me Bishop estime aussi que le BIG doit se pencher sur les contrats octroyés aux organismes à but non lucratif (OBNL). Un rapport dévastateur a déjà été rédigé sur la façon chaotique dont l'ancienne administration a géré le dossier de la Formule E, mais Me Bishop estime qu'il est nécessaire d'étudier plus largement le phénomène.

«C'est une de nos belles préoccupations pour 2019. [...] Présentement, on rencontre le contentieux, le Bureau du contrôleur général et le Bureau de la vérificatrice générale pour voir quels sont les effets des nouvelles dispositions dans notre quotidien», dit-elle.

En octobre, l'administration Plante a adopté un nouveau règlement forçant les OBNL qui reçoivent un financement important de la part de la Ville à se conformer à la Loi sur l'accès à l'information. Une telle mesure aurait permis aux citoyens et aux journalistes d'obtenir plus rapidement et plus aisément divers documents concernant la Formule E.

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