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«Les Invisibles»: plonger avec plaisir dans l’univers des agents d’artistes

«Nous avons tenu à présenter quelque chose de très différent de la série française...»
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Version québécoise de l'archipopulaire série française Dix pour cent, la série Les Invisibles lève le voile - d'une bien drôle manière - sur le métier méconnu d'agent d'artistes. À travers les hauts et les bas du quotidien délirant de quatre acteurs de l'ombre, on plonge dans un monde inexploré jusqu'ici à la télévision. En prime : on savoure les apparitions de vedettes québécoises bien connues venues «jouer des personnages qui portent leur nom sans être eux vraiment» le temps d'un épisode. Du bonbon.

À la sauce québécoise

Écrite par Catherine Léger (La petite reine, Au secours de Béatrice et beaucoup de théâtre) et produite par le talentueux duo Sophie Lorain-Alexis Durand-Brault (ce dernier en assure aussi la réalisation), la série Les Invisibles met en scène un quatuor d'agents d'artistes brillamment interprétés par des comédiens que nous avons moins la chance de voir à la télévision.

En tête d'affiche de cette série humoristique teintée de belles émotions se trouvent Benoit Mauffette, Bruno Marcil, Danièle Lorain ainsi que Karine Gonthier-Hyndman, que l'on a pu voir briller dans les séries Like-moi! et Les Simone. Ajoutons à cette distribution de premières lignes Carla Turcotte, l'interprète de la jeune Camille Lespérance, fille illégitime d'un de ces agents (que l'on a pu voir pendant quelques semaines dans District 31 et brièvement dans Unité 9). Un bonheur en soi pour le réalisateur Alexis Durand-Brault, qui affirme se plaire à présenter et à donner une fenêtre à de nouveaux acteurs.

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«Ça fait du bien, dans notre paysage télévisuel, de rire...», ajoute la productrice Sophie Lorain, que l'on retrouve aussi comme artiste invitée – en compagnie de son comparse Pierre-Luc Brillant - dans le comique deuxième épisode. Bien sûr, reprendre une série déjà connue, c'est inquiétant, c'est dur et c'est déstabilisant, mais nous avons tenu à présenter quelque chose de très différent de la série française. Beaucoup de choses ont été modifiées, dont certains personnages, ainsi que plusieurs idées centrales qui se prêtaient moins à notre réalité au Québec.»

Alexis Durand-Brault explique qu'il a voulu faire des Invisibles un spectacle, un pur divertissement, quelque chose de romantique, de spectaculaire et de fluide. «J'aime créer des chorégraphies avec les acteurs, dit celui qui se plaît à placer la caméra au centre de la pièce, donc au cœur de l'action. Les Invisibles, c'est simple, c'est drôle, c'est revisité. Si j'avais pu, j'en aurais fait une comédie musicale.»

Le but avoué du réalisateur? Préserver l'essence de la série originale tout en introduisant la culture québécoise à travers tous ses référents connus du public. «Il n'y a pas eu de snobisme dans le choix des artistes invités, tient-il à préciser. Nous sommes facilement passés de Remy Girard à Maripier Morin. On retrouve, dans Les Invisibles, des références d'artistes de tous les âges et pour tous les goûts. De France Castel à Guillaume Lemay-Thivierge en passant par Louise Marleau, Hélène Florent, Patrice Robitaille, Mariana Mazza, Laurence Leboeuf et Marc Messier.»

Prêts à sortir de l'ombre

Fait amusant, c'est sans doute leur rôle respectif d'artiste de l'ombre qui apportera la renommée aux quatre acteurs principaux des Invisibles.

«Pour moi, il s'agissait d'un timing parfait, explique l'acteur Bruno Marcil, que l'on a plutôt vu au théâtre ou encore dans les publicités de Plaisirs gastronomiques. J'étais prêt pour cela et je prends tout avec beaucoup de bonheur. Plonger dans un projet qui est bon et le fun tout en étant bien entouré, c'est ce qui fait qu'on grandit comme acteur et comme artiste. Travailler avec Alexis est aussi rapidement devenu une rencontre très riche.»

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Pour celui qui est plutôt habitué aux rôles d'individus naïfs, sympathiques et comiques, le personnage de Jean-Frédéric Thériault est un véritable cadeau. «J'avais envie d'aller vers là, vers une autre énergie, ajoute-t-il. Mon personnage est complexe, il n'a pas le bonheur facile. Il a manifestement de l'ambition, mais c'est un grand fragile au fond qui compense par beaucoup de force extérieure. On apprendra que c'est un homme blessé qui est peut-être prêt à s'ouvrir, mais c'est difficile pour lui de le faire.»

Un plaisir partagé par le comédien Benoit Mauffette, qui interprète le personnage du timide, généreux et ultrasensible Gabriel Savoie. Un premier rôle principal qu'il explique avoir férocement désiré.

«J'ai annulé tout ce que j'avais au programme et je n'ai fait que cela, me préparer, explique-t-il. Je me suis mis à 100% là-dessus. Je me suis surpréparé et je suis arrivé comme un bloc de béton aux auditions. J'ai mis le paquet et j'ai obtenu le rôle. Gabriel, ce n'est pas un personnage qui est loin de moi. Je suis moi aussi dans la vie un peu sensible, maladroit et bon garçon. J'ai simplement plongé et je me suis fait confiance.»

La célébrité à venir, le fils de la comédienne Pauline Martin confie y avoir goûté lorsqu'il était enfant et que les admirateurs abordaient sa mère dans les lieux publics. «Je suis prêt à cela, dit-il. Ma mère m'a toujours dit qu'il ne fallait pas oublier que sans le public, on n'avait pas de travail, que tout cela n'existait pas. Elle m'a inculqué cette notion que c'est pour eux qu'on faisait tout cela et qu'on leur devait respect et reconnaissance.»

Les Invisibles sera diffusée dès le lundi 7 janvier à 21h, sur les ondes de TVA.

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