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Dans la lumière: dépendre des banques alimentaires pour nourrir ses enfants

À l'occasion de la Guignolée des médias, un père monoparental témoigne de l'importance que les banques alimentaires ont eu pour sa famille.

«Dans la lumière» est une série du HuffPost Québec qui donne la parole sans filtre à des gens ordinaires qui ont vécu des expériences hors du commun. Au cours d'un entretien intimiste, l'interviewé témoigne d'un parcours, d'un engagement ou d'une tranche de vie qu'il souhaite partager.

Alors que la 18e Guignolée des médias se déroulera à travers la province ce jeudi 6 décembre, Éric Mongrain ne peut s'empêcher d'être reconnaissant en pensant à l'impact que les banques alimentaires ont eu dans sa vie.

Il y a presque huit ans, le 27 janvier 2011, le papa s'est subitement retrouvé avec la garde exclusive de ses deux enfants en bas âge «dans des circonstances épouvantables».

«Du jour au lendemain, j'ai dû m'occuper de deux bébés. Ma fille avait 11 mois et mon garçon avait presque deux ans», se souvient-il. Incapable de trouver une garderie qui puisse les prendre en charge, il doit quitter son emploi pour s'occuper d'eux.

L'homme, qui s'était toujours vu comme le «pourvoyeur» de sa famille, devient rapidement incapable de subvenir à leurs besoins et doit se tourner vers les banques alimentaires.

Dans la vidéo en tête d'article, il témoigne de la gêne qu'il a ressentie la première fois qu'il a dû mettre les pieds à la Société Saint-Vincent-de-Paul, lui qui - de son propre aveu - avait toujours eu une vision assez réductrice des assistés sociaux.

Éric Mongrain estime que c'est grâce aux banques alimentaires si ses deux enfants sont aujourd'hui en parfaite santé.
HuffPost Québec
Éric Mongrain estime que c'est grâce aux banques alimentaires si ses deux enfants sont aujourd'hui en parfaite santé.

Aujourd'hui, il redonne à la société en faisant du bénévolat pour plusieurs organismes, dont la Société Saint-Vincent-de-Paul.

Son message pour les Québécois qui vivent des moments difficiles à l'approche des Fêtes? «Ne vous isolez pas. Allez voir les ressources. Il y en a beaucoup et elles sont là pour vous accueillir.»

Besoin criant

Le problème, c'est que ces ressources peinent à répondre à la demande. Selon le Bilan-Faim des Banques alimentaires du Québec, 1 886 961 personnes ont dû recourir à l'aide alimentaire d'urgence en 2017. La moitié des comptoirs alimentaires de la province (47,4%) ont ainsi manqué de denrées au cours de l'année.

Une situation qui risque de s'aggraver en 2019, alors que le prix moyen annuel du panier d'épicerie devrait augmenter de 400$ au Canada.

La Guignolée des médias

Le 6 décembre, des bénévoles récolteront des dons en argent et des denrées non périssables dans plus de 350 points de collecte au Québec. L'équipe du HuffPost Québec vous attend à l'intersection de l'avenue McGill College et de la rue Sherbrooke. Les dons seront remis à divers organismes de bienfaisance, dont Moisson Montréal, Jeunesse au Soleil et la Société Saint-Vincent-de-Paul.

Les denrées non périssables et les dons en argent pourront également être déposés jusqu'au 24 décembre dans plus de 600 lieux de collecte:

Il est aussi possible de donner en ligne à guignolee.ca ou par téléphone grâce à Ticketpro, au 1 866 908-9090 (sans frais) ou au 514 908-9090. On peut également offrir 10 $ en textant NOEL au 20222.

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