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Harcèlement sexuel: les cheerleaders des Carabins de l'Université de Montréal sur la sellette

Une activité de financement dans des restos-bars a créé un malaise chez certaines athlètes.

L'Université de Montréal enquête après qu'une activité de financement des cheerleaders des Carabins a suscité un malaise auprès de certaines athlètes étudiantes.

Lors de la soirée du Super Bowl, les meneuses de claques ont vendu des billets de «moitié-moitié» dans plusieurs Cages aux sports et Stations des sports de la région de Montréal afin de financer leurs activités.

Dans un témoignage publié dans le journal étudiant Quartier Libre, une ex-cheerleader a raconté que les participantes avaient été obligées de porter leur uniforme à jupe courte pour l'événement, même si certaines athlètes avaient fait par de leur malaise à l'idée d'être ainsi vêtues dans ce genre d'environnement.

Les meneuses de claque des Carabins de l'Université de Montréal.
Courtoisie
Les meneuses de claque des Carabins de l'Université de Montréal.

La jeune femme, qui a quitté l'équipe après l'incident, affirme que certaines de ses collègues ont été victimes de commentaires déplacés lors de l'activité.

«Chixez-vous!»

Officiellement, l'activité n'était pas obligatoire, mais l'ex-athlète affirme avoir subi des pressions de la part d'au moins une des entraîneuses de l'équipe pour y participer.

«Je vais être un peu directe ici, mais porter un uniforme en public qui montre uniquement tes jambes, versus poster une photo en bikini sur Instagram PUBLIQUE... come on les filles... Faites la part des choses sur ça», aurait écrit l'entraîneuse dans un message envoyé à ses athlètes, dont le Quartier libre a obtenu une copie.

Mercredi, la Fédération des associations étudiantes du campus de l'Université de Montréal (FAÉCUM) a dénoncé la situation par l'entremise de sa page Facebook.

«Alors que les campus universitaires s'efforcent à changer les mentalités liées au consentement, la FAÉCUM se doit de réitérer qu'il n'est pas acceptable de forcer des personnes à participer à une quelconque activité contre leur gré, ni de les culpabiliser si elles refusent de le faire.»

Dans une entrevue accordée à Radio-Canada, la directrice du programme de sport d'excellence de l'UdeM, Manon Simard, a admis que ce genre de comportement «ne correspond pas aux valeurs des Carabins».

Vu le tollé créé par l'affaire, l'activité de financement du Super Bowl n'aura pas lieu cet hiver.

Une porte-parole de l'UdeM a affirmé à Radio-Canada que «des vérifications internes au sein des équipes concernées sont présentement en cours et que les mesures nécessaires seront prises pour que cela ne se reproduise plus».

Les athlètes, les entraîneurs et le personnel médical recevront notamment des formations en matière de harcèlement.

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