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Les confidences de Vincent Leclerc

«Séraphin va prendre une méchante grosse débarque dans les premiers épisodes, ça va changer le cours de sa vie», confie-t-il.
Sarah-Émilie Nault

Il est le Séraphin des Pays d'en haut, le Marc Dalpé de Ruptures, le Maxime Vézeau de District 31, le McDonald de la nouvelle série LÉO: Vincent Leclerc a le vent dans les voiles et le savoure pleinement. Au cœur de ce beau succès par contre, l'acteur qui avoue ne rien tenir pour acquis use de prudence. C'est à coups de travail acharné, de préparation sérieuse, de choix judicieux et de souhait de rester honnête envers lui-même qu'il désire durer.

Récolter ce que l'on sème

On le voit beaucoup depuis quelque temps et c'est tant mieux. Vincent Leclerc n'a pas volé son succès qui, éclatant à l'ère de l'instantanéité, permet de confirmer que le travail, la persévérance et le talent peuvent toujours porter ses fruits et être célébrés.

Celui que l'on retrouve dans la nouvelle série humoristique LÉO de Fabien Cloutier reste bien humble lorsqu'on lui parle de sa réussite artistique. «Je suis comme en train de devenir le gars qui est partout que je haïssais il y a 4 ans, lance-t-il à la blague. Plus sérieusement, il faut faire attention. J'ai reçu des offres pour participer à des émissions de jeux. J'essaie de dire non. Je veux que l'on continue à me voir dans des rôles dramatiques plutôt que de voir Vincent la personnalité dans telle ou telle émission.»

Sur ce «Vincent la personnalité», le public en sait bien peu et c'est parfait ainsi pour le principal intéressé. «Je suis de l'école de ceux qui croient que cela peut nuire à ce que je fais, poursuit-il. Et puis, je pense aussi que ma vie n'est pas si intéressante que cela. À chacun sa façon de faire. Il y a des trucs qu'on m'a offerts qui n'était pas pour moi; des propositions de théâtre qui m'ont fait sentir qu'on voulait plutôt le gars qui fait de la télé et qui me rejoignait moins. J'essaie de me concentrer sur mon métier d'acteur et d'être à la hauteur des attentes qu'on a envers moi.»

Ce métier d'acteur qui le passionne lui apporte son lot de belles expériences depuis quelques années. Depuis Les pays d'en haut notamment et ce personnage de Séraphin qui lui a permis de se hisser dans le plutôt court répertoire des acteurs vedettes du Québec.

«Le sentiment de l'imposteur m'a suivi très longtemps, confie-t-il. C'est mieux maintenant, mais ce n'est pas disparu. À la télé et au cinéma, ça va bien. Au théâtre, j'ai peur. Les trucs comme LÉO, j'ai peur. Par contre, je crois que dans notre métier, pour croître, il faut aller vers ce qui nous rend un peu inconfortables. C'est dans l'inconfort que tu apprends. »

Son succès, il affirme le gérer avec énormément de gratitude, de travail et de préparation. Son unique constante: se préparer, travailler fort et ne rien tenir pour acquis.

«Peut-être que j'aurais été un acteur différent si le succès que j'ai en ce moment – si on peut appeler cela un succès – m'était arrivé à 22 ans, dit-il. Aujourd'hui, je sais que ce n'est pas "si un jour, j'ai moins de travail" mais bien "quand un jour j'aurai moins de travail". Alors j'en profite, j'essaie de faire des choix intelligents et de continuer à travailler, car dans ce métier-là du moment où tu te dis "je suis rendu" tu es mort. Cela fait des années que le doute est pour moi un moteur. »

District 31, LÉO et Les pays d'en haut

«C'est une bonne période pour moi, lance Vincent Leclerc. Au cinéma et à la télé, j'ai la chance qu'on m'offre des rôles complètement différents. Avant Les pays d'en haut, j'ai dû prendre ma place sur un nouveau plateau pendant 20 ans. Tu prends donc la place qui t'a été donnée, tu ne t'excuses pas d'être là. C'est de cette façon que tu fais du bon travail et qu'on t'offre d'autres rôles.»

Bien au fait de ce qu'il a le droit de dévoiler au sujet des District 31 et LesPays d'en haut de ce monde, on perçoit une lutte intérieure bien réelle – et amusante - de la part de l'acteur de partager ce qui s'en vient pour ses divers personnages.

«J'aimerais beaucoup retourner sur le plateau de District 31, affirme celui qu'on n'y a plus revu depuis un moment. Je sais qu'il y a un désir de la part de l'équipe de ramener mon personnage. J'ai l'impression qu'ils avaient envie de m'avoir cet automne, mais j'étais vraiment très occupé. Je me verrais bien revenir après les fêtes.»

«C'est un bonheur de faire partie de ce phénomène, poursuit-il. C'est le premier projet après Les pays d'en haut qui m'a permis d'être accosté autrement par les gens à l'épicerie. Je ne cracherai jamais sur Séraphin, mais je vais accueillir les projets qui me permettent de me distancer de ce personnage avec plaisir.»

S'il ne peut en dire beaucoup plus sur la suite des Pays d'en haut, le comédien lance tout de même : «Tout ce que je peux dire, c'est que Séraphin prend une méchante grosse débarque dans les premiers épisodes. Ça va changer le cours de sa vie. Il y aura aussi de beaux nouveaux personnages féminins cette année; des personnages qui font partie de l'univers mythique des Pays d'en haut

Vincent Leclerc est porte-parole de Médecins du Monde Canada. Pour en savoir plus sur leur mission visant à offrir et promouvoir l'accès aux soins de santé aux personnes exclues et vulnérables au Canada (notamment les itinérants, les migrants et leurs enfants) et pour donner, on visite : https://www.medecinsdumonde.ca/fr/

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