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Vincent-Guillaume Otis et Maxime Giroux préparent un film sur Vincent Lacroix et l'affaire Norbourg

À la tête de Norbourg, Vincent Lacroix a fraudé 9200 épargnants et détourné 130 millions de dollars.
La Presse Canadienne / Paméla Lajeunesse

Maxime Giroux se prépare à tourner un film sur le bandit à cravate le plus connu du Québec, l'ex-patron de Norbourg Vincent Lacroix, qui a détourné des millions de dollars en arnaquant des milliers de petits épargnants au milieu des années 2000. «C'est une histoire qui a touché beaucoup de monde au Québec et j'ai envie de faire un film assez grand public», a confié le réalisateur au HuffPost Québec, après avoir présenté son dernier long en date, La grande noirceur, au Festival de Los Cabos au Mexique.

Pour ce nouveau projet sur le plus gros scandale financier de l'histoire du Québec, Maxime Giroux est plutôt bien entouré. Les talentueux comédiens Vincent-Guillaume Otis (bientôt de retour dans District 31) et Alexandre Landry (vu dernièrement dans La chute de l'empire américain) seront les principales vedettes du film dont le scénario a été entièrement écrit par Simon Lavoie (La petite fille qui aimait trop les allumettes).

Un thriller financier à l'américaine

«L'affaire Norbourg est un sujet casse-gueule et très complexe. C'est une histoire qui se déroule sur plusieurs années dans un monde que peu de gens connaissent. Mais Simon a écrit un scénario extraordinaire, très dynamique, que j'ai lu d'une traite», nous a déclaré Maxime Giroux. «On vient de déposer une demande de financement à la SODEC et à Téléfilm Canada. On sait que les institutions aiment le projet, mais il y a beaucoup de bons projets dans leurs tiroirs, et il n'y a pas d'argent pour tout le monde, donc on va voir. On espère avoir une réponse le mois prochain.»

À la tête de Norbourg, son entreprise de gestion de fonds de placement, Vincent Lacroix a fraudé 9200 épargnants et détourné 130 millions de dollars. L'arnaque, qui a éclaté au grand jour en 2005, a valu au financier originaire de Magog d'être condamné à 18 ans de prison en 2009. Après avoir purgé le tiers de sa peine, l'escroc a passé trois ans en maison de transition, avant d'obtenir sa libération conditionnelle en 2014. Si des victimes de Vincent Lacroix ont pu être indemnisées au bout d'une interminable attente, d'autres épargnants ne s'en sont jamais remis.

Après Jo pour Jonathan en 2010, Félix et Meira en 2014 et La grande noirceur en 2018, Maxime Giroux n'a pas caché son désir de vouloir explorer de nouveaux territoires en réalisant «un thriller financier à l'américaine» pour reprendre ses mots. «Je n'ai pas envie de rester dans un style. J'ai envie de m'amuser dans le cinéma, ce qui était de moins en moins le cas ces derniers temps. C'est vrai que c'est un sujet qui ne me ressemble pas. Mais je me suis toujours intéressé à ce que je ne connaissais pas. Je fais du cinéma pour ça. Si j'ai fait un film sur la communauté juive hassidique (Félix et Meira), c'est parce que je ne les connaissais pas. Si je veux faire un film sur le monde de la finance québécoise, c'est parce que je veux découvrir ce monde-là. Pour moi, c'est super stimulant.»

Un deuxième film en préparation

Maxime Giroux a également «pitché» un deuxième projet de long-métrage lors de son passage au Festival de Los Cabos, où il a pu croiser Philippe Lesage (qui a décroché une 7e récompense pour Genèse au Mexique). Scénarisé par le torontois Patrick Whistler, ce deuxième film en langue anglaise suivra l'histoire d'une «dealeuse» de drogue qui se retrouve traquée par un client.

«C'est un vrai suspense, tout en restant du cinéma d'auteur», a indiqué Maxime Giroux, en citant comme références le cinéma de James Gray (We Own the Night) et Nicolas Winding Refn (Drive). «Le cinéma d'auteur est en train de changer. Le cinéma comme je le faisais il y a huit ans disparaît de plus en plus. Je n'ai pas le choix, Je me réajuste, tout en essayant de rester fidèle à ma vision cinématographique. Le but, c'est que ça me rende heureux et que le sujet m'apporte quelque chose.»

Une série avec Jeff Lemire

Maxime Giroux nous a, par ailleurs, confié être attaché à une série en anglais en développement depuis deux ans: l'adaptation au petit écran d'Essex County, la trilogie du bédéiste canadien Jeff Lemire. «Il y a eu des problèmes d'écriture. Mais Jeff Lemire a repris le projet en main pour réécrire le scénario qui se rapproche maintenant plus des romans graphiques originaux. Je l'ai rencontré et il pense que je suis la bonne personne pour réaliser cette série», a déclaré le réalisateur qui préfère travailler sur plusieurs fronts, sachant qu'on est jamais à l'abri d'une désillusion.

«J'ai déjà travaillé huit mois sur un projet qui n'a abouti à rien, un film sur la vie sexuelle de Grace Kelly, avec Sarah Gadon dans le rôle principal, rappelle-t-il. C'était super intéressant. Mais le scénario a mal viré, et on a dû quitter le projet pendant l'écriture, Sarah et moi.»

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