Des parents accusent McDonald's de contrevenir à la loi québécoise en faisant la promotion des jouets qui accompagnent ses Joyeux festins dans ses restaurants.
Selon une demande d'action collective déposée mardi au palais de justice de Montréal, les vitrines où sont exposés les jouets sont placées à la hauteur des yeux des enfants, ce qui pourrait les encourager à demander à leurs parents de leur acheter un Joyeux festin.
L'article 248 de la Loi sur la protection du consommateurstipule que «nul ne peut faire de la publicité à but commercial destinée à des personnes de moins de treize ans».
Le litige porte toutefois sur ce qui constitue de la publicité, la définition du texte de loi étant somme toute plutôt vague. En vertu de la loi québécoise, «on entend par "faire de la publicité" le fait de préparer, d'utiliser, de distribuer, de faire distribuer, de publier ou de faire publier, de diffuser ou de faire diffuser un message publicitaire».
Cité par La Presse, l'un des avocats de McDonald's a rappelé que la loi prévoit des exceptions lorsqu'il est question de vitrines, d'étalages et de contenants. Me Douglas Mitchell a soutenu que le fait que les jouets soient placés bien en vue des enfants ne constitue pas une «incitation directe» à demander un Joyeux Festin. Pour faire valoir son point, il a comparé les présentoirs aux boîtes de céréales contenant des jouets, qui sont vendus légalement en épicerie.
Le juge Pierre-C. Gagnon devra dire d'ici quelques mois si ce recours collectif contre McDonald's est autorisé.
En février dernier, McDonald's avait annoncé son intention de rendre certains de ses repas Joyeux festins plus nutritifs d'ici 2022.