L'ancien premier ministre du Québec, Bernard Landry, est décédé mardi laissant dans le deuil sa conjointe Chantal Renaud et trois enfants, Julie, Philippe et Pascale, ainsi que bon nombre de Québécois. Retour en quelques dates sur une personnalité marquante du Québec.
1937
Bernard Landry nait le 9 mars à Saint-Jacques, dans Lanaudière. Il étudie à l'Académie Saint-Louis et au Séminaire de Joliette, avant d'être admis au Barreau du Québec en 1965.
1963
Il devient membre du premier conseil d'administration non-provisoire de la Ligue des droits et libertés (alors appelée Ligue des droits de l'Homme).
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1964
Il devient un des cofondateurs de la première fédération étudiante du Québec, l'Union générale des étudiants du Québec.
Bernard Landry fait ses premiers pas en politique également en 1964, alors que sous l'égide du ministre des Ressources naturelles, René Lévesque, il devient conseiller technique de son cabinet, puis adjoint au directeur général de la planification du ministère jusqu'en 1968.
1968
Il se joint au Parti québécois à sa fondation.
1969
Il décide de pratiquer le droit privé dans la région de Joliette et à Montréal.
1970
Bernard Landry se présente pour la première fois aux élections dans la circonscription de Joliette, portant les couleurs du PQ qui en est aussi à sa première élection en tant que parti.
1973
Il tente de nouveau sa chance dans la circonscription de Joliette-Montcalm, et subit un autre revers.
1974
Il devient membre de l'exécutif national du PQ.
1976
Bernard Landry fait son entrée à l'Assemblée nationale en tant que député de Fabre, à Laval.
1977
Il est nommé ministre d'État au Développement économique dans le cabinet Lévesque le 2 février, poste qu'il occupera jusqu'en 1982.
1981
Réélu en tant que député de Laval-des-Rapides.
1982
Nommé ministre délégué au Commerce extérieur du 9 septembre 1982 au 12 janvier 1983.
1983
De 1983 à 1985, il sera tour à tour ministre du Commerce extérieur, ministre des Relations internationales et ministre des Finances. Il sera attribué du surnom de «superministre».
1985
Il devient candidat à la direction du PQ après le départ de Pierre-Marc Johnson, mais il retirera finalement sa candidature. Il est par la suite défait dans Laval-des-Rapides.
1986
Il fait une pause de la politique, devenant chroniqueur télé pour Le Monde Magazine et professeur au Département des sciences administratives de l'UQAM de 1986 à 1994.
1989
Son amour pour la politique le ramène dans les hautes instances du PQ. En 1989, il en devient le vice-président, poste qu'il occupera jusqu'à l'élection de 1994.
1994
Bernard Landry devient député de Verchères alors que le PQ reprend le pouvoir des mains des libéraux. Il sera réélu par les électeurs de Verchères en 1998 et 2003. Sous Jacques Parizeau puis sous Lucien Bouchard, il pilotera de nombreux ministères, dont ministre des Affaires internationales, de l'Immigration et des Communautés culturelles, ministre d'État à l'Économie et aux Finances, ministre de l'Industrie, du Commerce, de la Science et de la Technologie, ministre des Finances et ministre du Revenu.
2001
Il devient chef du Parti québécois le 2 mars, et ainsi remplace Lucien Bouchard en tant que premier ministre après son départ.
2003
Les libéraux de Jean Charest chasse les péquistes du pouvoir. Bernard Landry devient chef de l'opposition officielle.
2005
Le 6 juin, Bernard Landry remet sa démission après avoir reçu l'appui de 76,2% des membres du PQ lors d'un congrès national, ce qu'il juge trop peu pour assumer le leadership du parti. Il retournera à l'enseignement à l'UQAM.
2008
Bernard Landry est élevé au rang de grand officier de l'Ordre national du Québec pour sa contribution exceptionnelle à la vie québécoise le 19 juin.