Le Conseil de presse du Québec (CPQ) a jugé que les propos très durs tenus par l'animateur Jeff Fillion à l'endroit des manifestants en marge du G7 de Charlevoix ne dépassaient pas les limites du journalisme d'opinion.
En mai, sur les ondes de CHOI Radio X, Jeff Fillion avait suggéré une solution plutôt radicale pour éviter le grabuge à La Malbaie:
«Une des choses qu'on pourrait dire, c'est qu'on vous donne la chance de manifester pacifiquement. La minute que quelqu'un fait du grabuge, il a une balle entre les deux yeux. Il n'y en aura pas de grabuge», avait-il lancé.
Dans une récente décision, le Conseil de presse du Québec a déterminé que, «bien que les propos de l'animateur puissent être perçus comme de mauvais goût, on ne saurait y voir un appel à la haine et à la violence».
Le CPQ souligne que l'animateur avait rapidement nuancé ses propos en ondes.
«J'exagère, mais faut montrer de la pogne. C'est ça que je veux dire», avait-il ajouté devant le silence de ses collègues. «T'sais l'autre fois, je prenais l'expression: "faut leur frotter la face sur l'asphalte"», ajoute-t-il.
Dans sa décision, le CPQ a toutefois pris soin de déplorer «le manque de collaboration de la station CHOI 98,1 Radio X», qui n'a soumis aucune réplique à la plainte déposée par cinq citoyens.
En juillet, Jeff Fillion avait été sévèrement blâmé par le Conseil canadien des normes de la radiotélévision pour ses propos «discriminatoires, stéréotypés et dégradants à l'égard des femmes autochtones».