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Des productrices canadiennes à l’honneur au MIPCOM

«Ce n'est jamais facile pour les femmes, on doit continuer la lutte...»
Malik Cocherel

De passage au marché international des programmes de communication (MIPCOM) à Cannes, Tassie Cameron (Mary Kills People), Marie-Claude Beauchamp (La Course des tuques) et Christina Jennings (Murdoch Mysteries) ont participé ce mardi à un panel modéré par Catherine Tait, la nouvelle présidente de CBC/Radio Canada.

La conférence a été l'occasion pour les trois productrices et entrepreneuses canadiennes, dont le succès a depuis longtemps dépassé nos frontières, de partager les secrets de leur réussite, et surtout de leur longévité. Savoir s'adapter est forcément une question de survie dans une industrie qui connaît des bouleversements incessants avec l'internationalisation croissante des contenus et la montée en puissance de plateformes de diffusion comme Netflix ou Amazon.

Marie-Claude Beauchamp au MIPCOM.
Malik Cocherel
Marie-Claude Beauchamp au MIPCOM.

Un symbole fort

Si les discussions ont tourné autour de la façon de se démarquer et d'aller chercher des financements à l'international pour faciliter les coproductions, il n'a échappé à personne qu'il n'y avait que des femmes, sur la scène de l'Auditorium A du Palais des Festivals, pour mener les débats. «On aurait pu prendre des hommes, mais on s'est aperçu, en préparant l'événement, que parmi les compagnies de production canadiennes bien établies, beaucoup étaient dirigées par des femmes», nous a indiqué Marielle Poupelin, directrice de la promotion internationale à Téléfilm Canada, qui a organisé la conférence avec la collaboration du Fonds des médias du Canada.

En donnant la parole à Christina Jennings, Tassie Cameron et Marie-Claude Beauchamp - sans parler de Catherine Tait, première femme à prendre la tête de CBC/Radio Canada -, le symbole envoyé est tout de même assez fort. D'autant que les organisateurs du MIPCOM ont aussi choisi, de leur côté, de lancer une nouvelle initiative en faveur des femmes dans les médias, pour inviter des dirigeantes du secteur à partager leurs expériences.

«Ce n'est jamais facile pour les femmes, on doit continuer la lutte», a confié Catherine Tait au HuffPost Québec, quand on lui a demandé s'il était plus facile aujourd'hui pour une femme de s'imposer dans l'industrie. «Je suis très fière d'avoir pu participer à ce panel avec mes collègues de 30 ans, a-t-elle ajouté. L'avenir de notre industrie, c'est de s'exporter, donc il est important de signaler notre présence ici au MIPCOM.»

Caroline Dhavernas dans la série «Mary Kills People».
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Caroline Dhavernas dans la série «Mary Kills People».

Les Mini-Tuques à l'assaut de la Chine

Chaque année, des milliers de producteurs, diffuseurs et acheteurs, représentants pas moins de 110 pays différents, se retrouvent au MIPCOM pour faire leurs emplettes sur la croisette. Un rendez-vous incontournable qui est souvent l'occasion de nouer d'importantes relations d'affaires et de signer des gros contrats. Cette année, tous les regards étaient tournés vers la Chine, invitée d'honneur de l'édition 2018 du MIPCOM. Un pays qui représente un marché très convoité avec 2000 chaînes de télévision et 1,3 milliard de téléspectateurs.

«C'est sûr que c'est un énorme marché et on a travaillé très fort là-dessus», nous a déclaré la productrice québécoise Marie-Claude Beauchamp, présidente de CarpeDiem Film&TV. «On a déjà reçu plusieurs propositions pour la série Les Mini-Tuques au niveau de la Chine. On va avoir un choix à faire. On se donne quelques semaines pour prendre une décision. On vise aussi pour la série l'Angleterre et les États-Unis qui sont deux autres marchés très importants.»

De son côté, Tassie Cameron se prépare au tournage de la troisième et ultime saison de la série Mary Kills People qui a été repoussé de quelques mois en raison de la grossesse de son actrice principale Caroline Dhavernas. «On va commencer à tourner en janvier, ça va changer des deux autres saisons et ça va apporter une atmosphère un peu différente à la série. Donc on est impatient de commencer. On a aussi hâte de rencontrer le bébé de Caroline», a révélé au HuffPost Québec la scénariste et productrice.

Une nouvelle série qui ne manque pas de flair

Plus de 10 ans après avoir lancé, avec le succès qu'on connaît, Murdoch Mysteries, Christina Jennings est, quant à elle, sur le point d'accoucher d'un tout nouveau projet en gestation depuis plusieurs années: l'adaptation en langue anglaise de la série autrichienne Kommissar Rex. «C'est une série dans laquelle un policier mène des enquêtes criminelles avec son chien. Ça fait 12 ans que j'essaye de l'adapter et on vient de débuter le tournage à Terre-Neuve-et-Labrador», nous a indiqué la productrice de Shaftesbury Films. Cette nouvelle série de huit épisodes d'une heure mettra en vedette John Reardon dans le rôle du détective et devrait être diffusée sur CityTV au Canada dès le printemps prochain.

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