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Le PQ et Québec solidaire pourraient être reconnus à l'Assemblée nationale

Des négociations auront lieu selon François Legault, même si les deux partis n'ont pas obtenu les 12 sièges ou 20% du vote normalement requis.
Pamela Lajeunesse

Une lueur d'espoir semble se pointer pour le Parti québécois (PQ) en ce lendemain d'élection désastreuse, et un bonus pourrait attendre Québec solidaire. Le premier ministre élu François Legault ouvre la porte à la reconnaissance de ces deux formations comme groupes parlementaires officiels, ce qui leur assurerait plus de fonds et plus de temps de parole à l'Assemblée nationale.

Un parti doit obtenir au moins 12 sièges ou 20% des votes pour être reconnu comme groupe parlementaire. Pour la première fois de son histoire, le PQ a failli à atteindre ce seuil, remportant 9 sièges et 17,1% du vote populaire.

Quant à Québec solidaire, le parti suit une tendance inverse en augmentant sa part du vote de 7,6% à 16,1% et en ajoutant sept députés aux trois déjà présents à la législature. Ce qui demeure inférieur aux seuils fixés par l'Assemblée nationale.

Questionné à savoir s'il pourrait faire une exception pour accommoder ces deux partis, M. Legault a répondu que des négociations auraient lieu.

«On va avoir des discussions avec les partis qui sont présents à l'Assemblée nationale au cours des prochaines semaines», a-t-il simplement répondu.

Les représentants de Québec solidaire n'étaient pas immédiatement disponibles mardi. Il n'a pas été possible de joindre un porte-parole du Parti québécois.

Vers la proportionnelle mixte

M. Legault a toutefois réaffirmé son intention de modifier le mode de scrutin, tel que promis dans une entente multipartite entre la Coalition avenir Québec (CAQ), le PQ, QS et le Parti vert du Québec. Dès 2022, les élections québécoises seraient donc menées selon le modèle de la proportionnelle mixte compensatoire.

«On a pris l'engagement, avec trois autres partis, de déposer un projet dans la première année. Donc ça sera fait», a-t-il simplement dit.

Le Mouvement démocratie nouvelle, qui est à l'origine de l'entente sur le scrutin proportionnel, a tenu à rappeler à M. Legault son engagement.

«Nous souhaitons poursuivre cette collaboration afin de co-construire ensemble une alternative à notre mode de scrutin qui rejoindra le plus vaste consensus», lit-on dans un communiqué envoyé mardi.

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Ce ne serait pas la première fois qu'un parti abandonne l'idée d'un scrutin proportionnel une fois au gouvernement. Le Parti québécois l'a fait à répétition depuis René Lévesque. Plus récemment, au niveau fédéral, les libéraux de Justin Trudeau ont aussi mis ce projet au rancart.

D'autres provinces ont aussi abandonné la proportionnelle après que l'idée eut été battue par référendum.

Des distinctions importantes s'imposent. La CAQ, le PQ et QS ne souhaitent pas enclencher une ronde de consultations comme l'a fait M. Trudeau parce que des consultations ont déjà eu lieu dans un passé assez récent. Il n'est pas non plus question de soumettre le projet à un référendum.

«Les partis qui ont signé l'entente trans-partisane du 9 mai dernier [...] totalisent 71% du vote populaire et 74% des députés», souligne le Mouvement démocratie nouvelle, qui estime que cette proportion octroie la légitimité nécessaire pour agir en faveur de la proportionnelle.

Le premier ministre sortant, Philippe Couillard, a promis de s'y opposer. Il est toutefois en réflexion sur son avenir politique, après sa cuisante défaite aux mains de M. Legault.

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