ÉTATS-UNIS - Le président des États-Unis a sans doute été un peu trop transporté par sa nouvelle amitié avec le Premier ministre canadien, Justin Trudeau. Tandis que dans la roseraie de la Maison Blanche, Donald Trump louait les mérites de son nouvel AEUMC -le traité de libre-échange qui remplace l'Aléna- lors d'une longue conférence de presse, ce lundi 1er octobre, il a semblé oublier toutes leçons de savoir-vivre au moment de répondre à certaines questions de ses concitoyennes américaines.
Comme vous pouvez le voir dans notre vidéo ci-dessus, le locataire de la Maison Blanche s'est montré tout particulièrement agressif et méprisant envers les femmes journalistes qui l'interrogeaient.
Au milieu des rires de son staff, il s'est en premier lieu ouvertement moqué de l'une d'elles au micro de son pupitre, alors qu'il venait de la désigner pour qu'elle puisse poser une question.
"Elle est en état de choc que je l'interroge", s'est amusé Donald Trump, comme s'il était seul et tandis que la journaliste, Cecilia Vega, correspondante pour ABC, semblait vérifier qu'il lui laissait bien la parole. Elle lui répond enfin, très simplement et poliment: "Je ne le suis pas, merci Monsieur le Président."
Celui-ci s'est alors permis d'ajouter: "Je sais que vous ne le pensez pas, vous ne le faites jamais". Lapidaire, gratuit, le ton du président américain a interpellé certains internautes:
Quelques minutes plus tard, Donald Trump réitère, paternaliste et autoritaire face aux questions posées par deux autres femmes reporters. L'une sur Brett Kavanaugh, l'autre sur les armes ayant servi lors de la tuerie de Las Vegas.
Le président américain est bien loin d'en être à son premier coup d'éclat sexiste ou à la première illustration de son manque de respect pour les femmes en général. Ses saillies, de la campagne à sa présidence, ne manquent pas.
Pour Joan Wallach Scott, professeure émérite à l'Institute for Advanced Study de Princeton, dans le New Jersey, interrogée par La Tribune de Genève quelques jours auparavant, le 26 septembre, ce comportement de Donald Trump est "une arme politique". "La misogynie du président a joué un rôle important en l'aidant à asseoir son autorité", explique Joan Wallach Scott, "Mais son plus grand atout...C'est le racisme."
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