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Candidats de l'ombre: le PLQ, parti du changement sur la Côte-Nord?

Jonathan Lapointe veut mettre fin à 24 ans de règne péquiste dans la circonscription la plus souverainiste du Québec.
Jonathan Lapointe lors de la remise d'un prix en compagnie du premier ministre Philippe Couillard, en 2017.
Courtoisie - PLQ
Jonathan Lapointe lors de la remise d'un prix en compagnie du premier ministre Philippe Couillard, en 2017.

En cette fin de campagne, le HuffPost Québec fait le portrait de quelques candidats de l'ombre des principaux partis.

Un parti politique au pouvoir depuis 15 ans peut-il incarner le changement? C'est ce que tente le Parti libéral du Québec en renouvelant une partie de sa députation. Le HuffPost Québec s'est entretenu avec l'un des nouveaux visages du PLQ, qui tente de ravir la circonscription la plus souverainiste du pays: René-Lévesque.

«Ça fait 24 ans qu'on est représenté par le Parti québécois (PQ). Ici, le changement, c'est de se débarrasser du PQ!»

Jonathan Lapointe commence ainsi notre entrevue. Jeune et volubile, il n'a pas peur d'entrer en politique avec le statut de négligé. Et il croit au renouvellement de son parti, malgré les années passées au pouvoir.

«Le Parti libéral a 150 ans. Si ç'a été possible, c'est parce qu'il a su se renouveler. [...] Il y a du renouveau dans la base militante. On le voit dans la Commission jeunesse», dit-il.

En terrain souverainiste

M. Lapointe a une côte à remonter. La circonscription de René-Lévesque, sur la Côte-Nord, n'a pas toujours été représentée par un député séparatiste. Mais c'est celle qui a voté le plus lourdement pour l'indépendance lors du référendum de 1995, avec un score de 73,3%. En plus de porter le nom du célèbre fondateur du PQ.

La dernière fois qu'un député libéral y a été élu, c'était à l'époque du nationaliste Robert Bourassa.

M. Lapointe ne s'en formalise pas. Tout au long de la campagne qui s'achève, il a cogné aux portes et fait valoir son option.

«J'ai un sujet prioritaire: le pont sur le Saguenay. Ça prend un gouvernement libéral pour faire ça», dit-il en entrevue.

Et il a été bien reçu puisque, selon lui, «il n'y a pas plus sympathique qu'un Nord-Côtier».

Et la CAQ?

Si on croit les sites de projection comme Qc125.com, qui extrapolent à partir de sondages nationaux et ne reflètent pas nécessairement les sondages locaux, c'est plutôt la Coalition avenir Québec qui serait perçue comme option de rechange au PQ. Les libéraux arrivent en troisième, derrière le député sortant et son rival caquiste.

Mais Jonathan Lapointe a remarqué une différence sur le terrain en seconde moitié de campagne. Le chef de la CAQ, François Legault, a été durement talonné sur plusieurs dossiers épineux, notamment l'immigration.

«Il y a clairement eu une différence. Beaucoup de gens nous parlaient de la CAQ avant ça. Mais ils se sont rendu compte que ce n'est pas la CAQ qui incarne le changement», affirme le candidat libéral.

Celui-ci souligne que son opposant caquiste dans René-Lévesque, le maire des Escoumins André Desrosiers, a plus d'une quinzaine d'années d'expérience politique derrière la cravate.

Il reste une dernière journée de campagne pour M. Lapointe et tous les autres candidats dans cette course électorale. Qui incarnera le changement? Le choix des électeurs sera bientôt connu.

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