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«Faut que je te parle», la vie de trentenaire selon Debbie Lynch-White

«Je ne suis pas là pour dire aux gens quoi faire, je veux témoigner de certaines choses avec le vécu que j'ai...»
Courtoisie

À 32 ans, Debbie Lynch-White n'était certainement pas prête à écrire sa biographie. C'est plutôt un carnet de pensées et de réflexions sur la vie que l'actrice présente dans son tout premier livre intitulé Faut que je te parle. Une carte blanche offerte par les éditions Libre Expression comme un cadeau lui permettant «de réfléchir et d'éclaircir certaines choses dans sa tête, tout en tentant de dresser un portrait un peu humaniste et sociologique de ce que veut dire avoir 32 ans en 2018».

Des thèmes incontournables

Laisser une trace. Voilà ce qui rend particulièrement heureuse Debbie Lynch-White lorsqu'elle pense à ce livre qu'elle vient d'offrir «au monde en général», à tous ceux qui auraient, en fait, envie de prendre part à une discussion avec elle.

«C'est la maison d'édition qui m'a approchée en me demandant si j'écrivais, explique-t-elle. Ils aimaient ma façon de voir les choses, de m'exprimer en entrevue. Je leur ai dit que j'écrivais pour moi-même, des journaux, de courts textes, des pièces de théâtre, certaines réflexions aussi, mais que je n'aurais jamais pensé écrire un livre dans ma vie. Par contre, je savais que si je disais non, j'allais le regretter. Je le sentais.»

Cette demande inattendue s'est transformée en travail d'écriture meublant une bonne année. Un an à cogiter et à écrire sur des sujets qui lui «sont venus facilement» et sur lesquels elle avait envie de faire le point, voire de boucler la boucle : l'image abordée dans le tout premier chapitre intitulé Viking tout d'abord, puis son métier, le fait de vieillir, l'homosexualité aussi. Une liste d'idées et de sujets portés par un élan d'écriture qui allait naturellement décider de l'organisation des chapitres de son livre.

«Commencer avec le sujet d'avoir un corps différent, je trouvais que c'était une bonne façon de mettre la table, avoue-t-elle. Aborder ce sujet dont on me parle sans cesse, en disant : ''Voilà ce qui en est, c'est dit, voilà à qui vous avez à faire, maintenant, on part!''»

Dans un langage populaire qui lui ressemble, elle aborde les thèmes qui meublaient son répertoire original. «Des choses que j'avais envie de dire, des réflexions. J'y suis allée avec la forme d'un carnet, toujours en m'adressant au lecteur en général, bien qu'il y ait des chapitres où je parle davantage aux jeunes ados qui ont de la difficulté à s'accepter et qui essaient de rentrer dans un moule. J'ai essayé de ratisser toujours large, car je voulais que ce soit quelque chose d'assez profondément humain pour rejoindre le plus de gens possible.»

Éditions Libre Expression

Écrire pour soi et pour les autres

Friande de voyages, Debbie Lynch-White confie avoir noirci bon nombre de carnets de notes lors de ses périples en solitaire. «Quand je voyageais seule, j'écrivais vraiment beaucoup, des carnets, tout ce qui me passait par la tête. C'est un peu ce que j'ai essayé de faire avec ce livre, que je vois comme une espèce de carnet de pensées, de journal qui ne fait pas dans le ''Mon cher journal'', mais qui se veut plutôt une conversation.»

La comédienne espère d'ailleurs qu'il y aura un retour, son livre étant né d'un désir de dialoguer «comme si on jasait ensemble avec un petit verre à la main». Bien consciente de la probable évolution de ses réflexions au fil des années à venir, elle se concentre plutôt sur ce souhait qu'elle a de voir des jeunes plonger dans les pages de son Faut que je te parle.

«Je le dis dans l'intro, je n'ai pas la science infuse, je ne suis pas là pour dire aux gens quoi faire. Je suis là pour témoigner de certaines choses avec le vécu que j'ai. C'est une écriture qui est très accessible, ce n'est pas élitiste, ajoute celle qui affirme avoir encore beaucoup d'idées à écrire, mais manquer cruellement de temps pour le faire en ce moment. J'espère que des jeunes vont le lire et se sentir interpellés. Les adultes aussi, tout le monde en fait!»

Faut que je te parle de Debbie Lynch-White est disponible en librairie dès maintenant.

Nous pourrons voir la comédienne sur les planches du théâtre Prospero en novembre prochain dans la pièce Platonov amour haine et angles morts d'après Anton Tchekhov.

Elle présentera aussi son premier spectacle musical intitulé Elle était une fois en février 2019.

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