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Attaque contre QS : «Je suis le chef, j’ai le dernier mot», dit Jean-François Lisée

Il a laissé entendre que sa vice-chef Véronique Hivon n’était pas d’accord avec sa stratégie.

ROUYN-NORANDA – Le chef du Parti québécois (PQ), Jean-François Lisée, dit qu'il n'avait pas à demander la «permission» à sa vice-chef ni à son équipe pour attaquer la co-porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé, pendant le Face-à-face de TVA.

Le sujet aurait été abordé lors d'une conférence téléphonique mardi soir avec l'exécutif national du PQ. Le chroniqueur politique Bernard Drainville a rapporté mercredi matin sur les ondes du 98,5 FM que M. Lisée avait dû rendre des comptes sur son attaque contre QS.

M. Drainville a dit que certains n'étaient «pas contents» de ce changement de ton, qui aurait fait perdre des points au PQ dans les sondages. Mais surtout, il aurait décidé de lancer cette attaque sans en parler à quiconque.

Questionné à ce sujet, mercredi matin, M. Lisée s'est défendu en disant que son exécutif s'était rallié à sa décision en raison des résultats obtenus.

«Le consensus, c'est qu'il fallait le faire. QS avait une partie gratuite, nous l'avons mis sur la défensive, nous l'avons traité avec équité et il fallait le faire.»

Il a cependant laissé entendre que sa vice-chef, Véronique Hivon, qui siège à l'exécutif national, n'était pas d'accord avec sa stratégie.

«Elle est vice-chef, je suis chef. Donc c'est moi qui prends les décisions. Je me fais fort de l'écouter souvent, mais pas tout le temps», a lancé M. Lisée.

D'autres étaient d'avis que ces attaques contre les solidaires auraient dû commencer bien avant le Face-à-face de TVA, selon M. Lisée. «Je pense que c'était le bon moment et comme je suis le chef, j'ai le dernier mot», a-t-il réitéré.

À ce sujet, Mme Hivon a précisé que cette rencontre avec l'exécutif était déjà prévue pour discuter de la stratégie de fin de campagne. Mais elle n'a pas voulu révéler la teneur des discussions.

La vice-chef refuse toutefois de se faire accoler l'étiquette de «femme de service», qui pose aux côtés de M. Lisée sans faire pencher la balance.

«Ma philosophie, en politique, c'est qu'on essaie de jouer le rôle le plus utile, a renchéri Mme Hivon. On est all in ou on reste dans les bancs de côté.»

M. Lisée, lui, s'est défendu d'être un chef qui ne fait qu'à sa tête. Au contraire, dit-il, «j'ai la réputation d'être quelqu'un qui écoute énormément, qui consulte énormément».

«Maintenant, on est dans la phase finale. Cette phase-là, elle a eu lieu, elle devait avoir lieu. Maintenant, on appelle au rassemblement.»

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