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Un premier rôle d'envergure à la télévision pour Rose-Marie Perreault

«Le nombre de fois où on m'a dit que j'étais belle avant de me dire que j'étais bonne, c'est vraiment énervant...»
Rose-Marie Perreault dans «Clash»
Courtoisie
Rose-Marie Perreault dans «Clash»

On l'a découverte dans le film Les Démons de Philippe Lesage, on l'a un peu vue dans Ruptures, dans 30 vies et furtivement dans Fugueuse et bientôt dans la mini-série Le monstre, qui racontera la troublante histoire d'Ingrid Falaise. Rose-Marie Perreault s'apprête à faire chavirer le coeur des ados en personnifiant Arielle, le mannequin se relevant d'un accident l'ayant laissée partiellement brûlée dans la série Clash, diffusée sur les ondes de VRAK et Super Écran. Un premier grand rôle à la télévision pour cette ancienne étudiante en cinéma un peu gênée qui se voyait plutôt évoluer derrière la caméra (à l'écriture ou à la réalisation). Voici quelques moments choisis par thèmes, d'une belle discussion avec une comédienne qui semble avoir tout, vraiment tout, pour elle.

D'où elle vient : «Je suis originaire de Trois-Rivières. Je suis arrivée à Montréal à 16 ans, j'en ai maintenant 23. J'ai commencé avec le film Les Démons de Philippe Lesage, qui est un film qui a voyagé beaucoup dans les festivals. C'est un très bon film avec Pier-Luc funk, entre autres. Ensuite, j'ai joué dans 30 vies, je connais donc Fabienne (Larouche) depuis quelques années, nous avons fait plusieurs projets ensemble.»

Son premier rôle principal à la télé à VRAK : « Faire du ''jeunesse'' me tentait, bien sûr, mais je ne voyais pas nécessairement d'opportunité autour de moi. Je trouve que c'est bien, de diversifier le public, les gens à qui je m'adresse. Jouer dans un film un peu plus d'auteur et, en contrepartie, faire un truc pour les jeunes qui va leur permettre de s'identifier aux personnages, comble plein de facettes de mon métier. Je trouve cela vraiment le fun d'avoir cette tribune-là, ce contact avec les jeunes et d'essayer de livrer une émission qui va être bonne pour eux et qui va les inspirer.»

Son coup de cœur sur le plateau de Clash: «Pierre-Alexis (St-Georges), que j'aime beaucoup et qui joue Philippe, le frère autiste de Christophe! Il a vraiment une belle sensibilité. Son personnage va développer une belle relation avec Arielle. Il y a une scène où c'était un peu touchant et où il a comme improvisé une réplique. Je me suis mise à pleurer, c'était tellement le fun de jouer avec lui, on avait tellement de plaisir à faire nos scènes que c'a tout de suite cliqué entre nous. Sinon, il y a aussi Joey (Scarpellino), avec qui je ne m'attendais pas à connecter autant. C'est devenu un ami. C'est quelqu'un qui est très terre-à-terre, qui est gentil avec tout le monde, qui est drôle et sans prétention. »

Rose-Marie Perreault et Lucie Laurier dans «Clash»
Courtoisie
Rose-Marie Perreault et Lucie Laurier dans «Clash»

Sa vie qui va changer : «Je me rappelle de l'émission Ramdam, j'aimais tellement cela! Je me rappelle même de certaines répliques. En ce moment, je me dis : ''Ok, ça va être quelque chose comme ça''. Mais en fait, je ne sais pas comment ça va se passer. On dirait que j'ai hâte de voir les réactions après la première semaine de diffusion. Je ne me suis pas vraiment préparée à cela. Il est certain que sur les réseaux sociaux, je vais faire attention d'envoyer une espèce de vibe positive, d'être un bon modèle et quelqu'un de bienveillant pour les jeunes. Être dans l'acceptation, comme tous ces jeunes acteurs qui sont de bons modèles; je pense à la belle gang de Jérémie, par exemple, une émission qui parle des vraies choses. On n'est pas dans cette espèce d'image faussée qui met de la pression sur les jeunes d'être beaux, minces, sans boutons... Ce n'est pas parce que tu as 15 ans que tu es idiot; au contraire, j'ai un petit frère et les jeunes de sa génération sont très allumés.»

Les réseaux sociaux : «Je ressens un peu une relation d'amour/haine et je me sens un peu prise là-dedans. Il m'arrive de publier un selfie et de me dire : ''Ah que je suis gossante!'' Mais en même temps, j'aime beaucoup les réseaux sociaux qui, par exemple, proposent une œuvre d'art par jour ou une affiche de cinéma par jour. C'est quand même une belle source d'information, de partage de culture, de bonnes ou de mauvaises nouvelles. Mais j'aimerais peut-être être un peu plus distante. En fait, je crois que ce n'est pas problématique pour moi, mais ce n'est pas vrai que je m'en fous complètement.»

Son personnage d'Arielle : «C'est drôle, car entre 16 et 20 ans, je faisais aussi un peu de mannequinat. Lorsque la série commence, Arielle n'a pas travaillé depuis un moment. Elle se couvre de la tête aux pieds. Donc, contrairement aux autres personnages, ses blessures physiques ne paraissent pas. Elle a beaucoup plus un travail de réadaptation psychologique à faire. Sa perception d'elle-même a changé énormément et sa relation avec son copain (aussi mannequin), dans leur intimité, dans son rapport avec son corps, va aussi beaucoup changer. Je me suis beaucoup documenté pour ce rôle, j'ai rencontré des grands brûlés. Mais au fond, ce qu'il y avait à jouer était beaucoup plus axé sur la réadaptation psychologique du personnage.»

La beauté : «Dans le quotidien, pas seulement en mode, on est constamment jugé sur notre apparence physique. Les gens commentent et jugent ouvertement. Le nombre de fois où je me suis fait dire : ''Tu es belle'' avant ''Tu es bonne'', c'est vraiment énervant! Je me souviens de mon premier film où on m'avait approché en me disant : ''Tu étais tellement belle!'' C'était très bienveillant comme commentaire, mais comme j'avais 17 ans et que j'étais terrorisée d'aller à la première, j'étais allée à la toilette et j'étais même partie de la fête. C'était un beau compliment, mais je l'avais pris au premier niveau et je me demandais si j'étais aussi bonne. On s'en fout de la beauté, et de toute façon, ça passe et puis il y en a partout de belles personnes. »

La gang de Clash: «J'avais déjà tourné dans 30 vies et Les petits malheurs, où on retrouvait vraiment des gangs de jeunes. C'était le fun de retrouver cette ambiance-là, où on est tous devenus des amis, mais où nous avions tous aussi une rigueur de travail. Il y avait une belle ambiance de plaisir sur le plateau. Je connaissais un peu Ludivine, avec qui j'ai tourné un petit peu dans Fugueuse, je connaissais aussi Alex Godbout, mais il y avait plein de nouveaux visages comme Alexandre Nachi, Pierre-Alexis St-Georges. Cela a fait de belles rencontres, et des amitiés qui vont rester, je pense.»

Rose-Marie Perreault dans «Clash»
Courtoisie
Rose-Marie Perreault dans «Clash»

Son ancien boulot de mannequin : «J'aime la mode pour ce qu'elle a de créatif. J'ai rencontré des maquilleurs et des photographes qui ont vraiment une vision et qui sont là pour faire de belles choses, de l'art. Mais, il y a quelque chose avec laquelle j'ai de la difficulté. Personnellement, j'ai été chanceuse, car tout cela ne m'a pas nécessairement complexé, je ne suis pas devenue anorexique quand on m'a dit que je devais perdre du poids. Je suis plutôt sortie de là en riant et en écrivant un statut Facebook afin de dénoncer tout cela. Je sais aussi qu'il y a de nombreuses personnes qui font ce travail pour les bonnes raisons, même si, pour moi, il y a un côté trop superficiel là-dedans qui m'écoeure.»

Les actrices d'ici qu'elle aime : «Il y a des actrices que j'aime beaucoup voir jouer et que j'aime aussi beaucoup voir en entrevue, chez qui il y a quelque chose de fascinant, et ce, autant autour de leur jeu que de leurs valeurs et de la façon dont elles s'expriment. Au Québec, j'aime beaucoup Évelyne Brochu, Anne Dorval et Magalie Lépine-Blondeau, qui a une belle vision du métier.»

Où elle se voit dans 10 ans : «Je ne sais pas trop, mais j'espère que je vais faire de beaux projets qui vont chaque fois me tenter, que je vais pouvoir choisir et me faire offrir de beaux rôles au cinéma et à la télé. J'aimerais beaucoup faire du théâtre aussi. Si je peux voyager pour travailler, ce serait aussi super. Que ce travail que j'aime puisse m'emmener ailleurs, même si je souhaite mener ma carrière ici, au Québec.»

Outre Clash à VRAK, on verra bientôt Rose-Marie Perreault au cinéma dans Une manière de vivre, le prochain film de Micheline Lanctôt, et dans la série Le Monstre.

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