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«Clash», la nouvelle série incontournable de VRAK

La quotidienne possède tous les éléments pour devenir la nouvelle série coup de cœur de VRAK...
Courtoisie/Vrak

De beaux ados aux têtes fortes, une histoire d'amitié, un fond d'enquête policière, beaucoup de mystère, des intrigues amoureuses, des retours en arrière faisant peu à peu la lumière sur les secrets les mieux gardés, des parents imparfaits, du suspense, de la musique actuelle (Hubert Lenoir, notamment) et des personnages aux prises avec des blessures physiques, mais aussi intérieures : Clash possède tous les éléments pour devenir la nouvelle série coup de cœur de VRAK.

Des premiers épisodes qui accrochent

Je ne suis ni une adolescente, ni même une jeune adulte, et j'ai pourtant dévoré les quatre premiers épisodes de Clash dévoilés en visionnement de presse mercredi matin. D'abord, parce que les cinq jeunes acteurs principaux (Alexandre Nachi, Alex Godbout, Félix-Antoine Cantin, Rose-Marie Perreault, Ludivine Reding et Marie-Evelyne Lessard) offrent tous un jeu empreint de justesse. Mais aussi parce que l'auteure Martine D'Anjou (Ô, Tactik, Ramdam) a su doser parfaitement suspense, moments dramatiques, histoires d'amour et mystère. Et parce que Clash ne ressemble à aucune autre série proposée jusqu'ici sur les ondes de VRAK.

«Il s'agit d'une série sur la résilience, a expliqué Fabienne Larouche qui, en compagnie de Michel Trudeau, forme le duo de producteurs de l'émission. Le bonheur au fond, c'est que la vie soit plus belle que plus moche. Clash est une belle série portée par de beaux sentiments. C'est un univers à la Friends, une série qui parle d'entraide et d'amitié.»

Courage, instinct de survie, guérison de blessures physiques et émotionnelles nouvelles et passées, intensité des relations et chutes douloureuses : les personnages de Clash subiront, tout au long de ces 48 épisodes (représentant plusieurs mois dans le déroulement de l'intrigue) les contrecoups des drames les ayant menés à plonger dans ces nouvelles vies.

Ce n'est pas un hasard si l'intrigue principale de Clash se déroule dans un centre de réhabilitation: l'auteure ayant subi un accident assez sévère l'an dernier s'étant elle-même retrouvée en fauteuil roulant pendant un moment. «Cela m'a donné du matériel pour écrire», a lancé celle qui dit avoir couché sur papier une histoire où «tout arrive en même temps» : la transition vers l'âge adulte, les défis reliés à l'école, les complications des premières amours et les terribles accidents.

Courtoisie/Vrak

Le premier épisode de Clash débute ainsi quatre mois après les accidents dont ont été victimes les principaux personnages. Celui de Robin (Alexandre Nachi), Christophe (Alex Godbout) et de sa blonde Jasmine (Ludivine Reding), qui a cloué les deux garçons sur des fauteuils roulants, mais a laissé la jeune femme indemne. L'agression de David dans une ruelle dont les suites lui ont causé un AVC et l'ont laissé aphasique. Et l'accident d'Arielle (Rose-Marie Perreault), une mannequin de renommée internationale brûlée pendant une session photo. «Des personnages qui seront amenés à se rencontrer au fil de la saison et à vivre des relations qui vont s'intensifier»; tout cela sur fond d'univers médical et d'enquête policière.

Car on se rend rapidement compte que l'accident impliquant Robin, Christophe et Jasmine comporte de nombreux flous et que la véritable histoire est truffée de secrets (qui seront peu à peu dévoilés sous forme de retours en arrière). D'où cette enquête, menée par le policier interprété par Sébastien Huberdeau, ajoutant piquant et mystère à chacun des épisodes visionnés.

Comme tout bon premier épisode, celui-ci se charge de présenter les personnages, d'expliquer (en partie) ce qui leur est arrivé et de dévoiler leurs séquelles : Christophe et Robin qui ne pourront plus jouer au soccer pendant un long moment et dont la relation s'est envenimée depuis l'accident, Jasmine qui semble beaucoup en vouloir à son copain Christophe, et les accusations au criminel qui seront possiblement portées envers Robin. On rencontre aussi la mannequin Arielle et son agente (Lucie Laurier), la travailleuse sociale interprétée par Chantal Fontaine et la physiothérapeute jouée par Marie-Evelyne Lessard. Déjà, le mystère sur ce qui s'est réellement passé reste entier.

Lors du deuxième épisode, Christophe et Robin décident, contre toutes attentes, d'aller vivre ensemble. Les adultes font aussi leur entrée et tentent de comprendre ce qui s'est passé ce soir-là. On apprend aussi qu'Arielle, après être restée sept mois à l'hôpital pour ses brûlures au cou, tente de reprendre le travail. Le personnage joué par Laurence Latreille - la blonde de David - se charge de raconter l'accident à son chum, qui n'en garde que très peu de souvenirs, alors que le père de Robin (Martin-David Peters) tente de faire parler son fils, de lui dénicher un avocat et de composer avec son horrible ex (Évelyne De La Chenelière). Le méchant de l'histoire va aussi se pointer.

Le troisième épisode débute sur une dispute entre Jasmine et Christophe, puis une infection à sa blessure menant Robin à se questionner sur son désir de vivre. Alors que le policier poursuit son enquête, on en apprend un peu plus sur l'histoire de l'accident du trio, impliquant des coups de feu et la voiture d'un criminel lui-même grièvement blessé (Guillaume Cyr). Alors que Robin rencontre son avocat, la mère de celui-ci reçoit la visite de Jasmine, qui lui avoue que c'est Christophe qui a pesé sur l'accélérateur lors de l'accident. Quant à Arielle, un petit feu de grille-pain tout simple lui fait revivre l'angoisse de son accident.

Le quatrième épisode se fait un peu plus intérieur alors que Robin entame un suivi psychologique avec sa travailleuse sociale et qu'Arielle se confie sur ses peurs découlant de son accident et de ses brûlures. Sont aussi abordés les thèmes de la responsabilité (de Jasmine envers Christophe et Robin) et du déni (de Christophe, que son père (Réal Bossé) poussera à prendre une importante décision).

Courtoisie/Vrak

Des rôles calqués sur la réalité

«Clash, c'est beaucoup d'acteurs et beaucoup d'intrigues, explique la comédienne Marie-Evelyne Lessard, qui tient le rôle de la physiothérapeute (et qui confie que son personnage vivra une petite intrigue amoureuse au cours de la saison). Mon rôle est celui de ce personnage qui est toujours présent et qui est toujours en soutien. Si j'avais mon background de massothérapeute pour m'aider à jouer ce rôle et que je connaissais déjà la relation thérapeute-client, j'ai aussi eu l'aide de vrais physiothérapeutes qui m'ont aidée à rendre plus crédibles certaines manœuvres notamment.»

«J'ai rencontré quelqu'un qui est en fauteuil roulant avant le tournage, révèle Alexandre Nachi, qui avoue s'être tout de suite attaché à son personnage de Robin. Je suis allé le voir trois ou quatre fois à son centre. Pour moi, le vrai défi était de faire quelque chose que lui trouverait crédible. Parce que tu ne veux pas que cela devienne une caricature. Ces gens-là ont une force incroyable et doivent travailler comme des fous pour s'en remettre même si, finalement, c'est le corps qui décide.»

«Je trouve ça cool qu'une émission comme celle-ci montre l'envers du décor et se déroule dans un univers composé de jeunes qui avaient tout pour eux, poursuit-il. Cela montre que peu importe la douleur et peu importe le degré, on en vit tous. Alors cela serait bien qu'on se retrouve, qu'on se reconnaisse et qu'on se comprenne là-dedans. C'est toujours cela le gros défi, la recherche de la vérité.»

Même son de cloche chez Rose-Marie Perreault (Arielle), qui a elle-même déjà fait un peu de mannequinat. «Lorsque la série commence, Arielle n'a pas travaillé depuis un moment, dit-elle. Elle se couvre des pieds à la tête. Donc, contrairement aux autres, ses blessures physiques ne paraissent pas à première vue. Elle a beaucoup plus un travail de réadaptation psychologique à faire. Sa perception d'elle-même a changé énormément et sa relation avec son copain aussi mannequin – dans leur intimité, dans son rapport avec son corps – va aussi beaucoup changer.

Je me suis beaucoup documenté pour ce rôle, j'ai rencontré des grands brûlés. Mais, au fond, ce qu'il y avait à jouer était beaucoup plus axé sur la réadaptation psychologique du personnage. Ce sont des blessures intérieures qui changent ces gens à jamais et qui leur demandent un grand travail d'acceptation et de résilience.

Des séries pour les jeunes avec des personnages comme celui d'Arielle qui va véhiculer cette idée qu'il n'y a pas qu'un seul type de corps ni un modèle parfait, il en faut, ajoute la comédienne. Car même si on et témoin d'un mouvement lancé pour promouvoir la diversité, ce n'est pas vrai que tout est beau et que tout est réglé, au contraire. Si Arielle - qui va tranquillement oser enlever des couches de vêtements et montrer ses brûlures sans en avoir honte - peut être une sorte d'emblème de cela, je vais être très contente.»

Clash sera présenté du lundi au jeudi à 19h30, dès le 5 novembre, sur les ondes de VRAK, et en primeur à Super Écran les samedis à 19h30, dès le 15 septembre (quatre épisodes seront présentés en rafale chaque semaine).

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