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Campagne électorale: les personnes de petite taille veulent «élever le débat»

Les personnes atteintes de nanisme profitent du scandale qui a coulé le caquiste Stéphane Laroche pour faire connaître leurs revendications.
Rick Wilking / Reuters

Mêlés malgré eux à la campagne électorale en raison des révélations sur le candidat caquiste déchu Stéphane Laroche, les membres de l'Association québécoise des personnes de petite taille (AQPPT) invitent tous les partis à prendre des «engagements sérieux» pour faciliter la vie des personnes atteintes de nanisme ou vivant avec d'autres handicaps.

L'AQPPT réclame notamment l'amélioration de l'accessibilité des lieux et des transports publics et l'adoption d'une stratégie québécoise des maladies rares, dont plusieurs peuvent causer le nanisme.

Le regroupement déplore également que la deuxième phase de la Stratégie nationale pour l'intégration et le maintien en emploi des personnes handicapées n'ait pas été mise en place avant la dissolution de l'Assemblée nationale, comme c'était pourtant prévu.

Au Québec, le taux de chômage chez les personnes handicapées dépasse les 13%, alors qu'il est sous la barre des 6% dans la population générale.

«Le nain a été bien traité»

Les personnes atteintes de nanisme se sont retrouvées dans l'actualité lorsque La Presse canadienne a révélé que le candidat de la Coalition avenir Québec (CAQ) dans Saint-Jean, Stéphane Laroche, avait organisé un événement baptisé «Nain-Jean-Baptiste» dans son bar de Saint-Jean-sur-Richelieu.

François Legault a finalement choisi d'expulser son candidat controversé Stéphane Laroche.
Facebook/Stéphane Laroche - Coalition avenir Québec
François Legault a finalement choisi d'expulser son candidat controversé Stéphane Laroche.

Au moment des révélations, l'attaché de presse de la CAQ, Mathieu St-Amand, avait défendu l'événement en insistant sur le fait que «le nain a été bien traité et il a été payé». La citation a enflammé la toile, et le parti a finalement désavoué son candidat quelques heures plus tard.

«Sans jeu de mots, peut-on élever notre débat politique à ce qui nous rassemble le plus pour notre société québécoise?» a demandé la directrice de l'AQPPT, Karine Villeneuve, par voie de communiqué jeudi matin.

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