La création du Programme québécois de don vivant de rein annoncée au début du mois par le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, a donné beaucoup d'espoir aux malades en attente d'un rein. Mais l'annonce a aussi remis en lumière un problème bien réel: encore beaucoup de Québécois refusent de signer leur carte de don d'organes.
Plus du tiers des Québécois (36%) n'ont toujours pas signé la leur, selon un récent sondage réalisé par la firme Léger. C'est dans l'ouest du Québec que le taux de signature est à son plus faible: 42% des habitants n'ont pas signé leur carte.
Les membres de la génération X (35 à 54 ans) sont ceux qui sont montrent le plus réticents à signer leur carte de dons d'organes, à 42%. Ceux-ci forment pourtant un important bassin de donneurs potentiels, puisqu'ils représentent 27% de la population.
Un nombre record de patients ont reçu une transplantation au Québec l'an dernier, révèlent les plus récentes données publiées par l'organisme Transplant Québec.
Mais à peine 1% des personnes qui décèdent en milieu hospitalier deviennent des donneurs d'organes. Pour être un donneur potentiel, la personne doit présenter «une atteinte neurologique primaire grave et être ventilé mécaniquement».
Si le donneur potentiel remplit tous les critères d'admissibilité, son geste pourra sauver jusqu'à huit vies, en plus d'aider jusqu'à 20 personnes à retrouver une qualité de vie grâce à un don de tissus.
Ce sondage Léger a été réalisé du 22 au 25 juillet 2018 auprès de 1007 Québécois représentatifs. La marge d'erreur est de 3,1%.