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Les employés des Tim Hortons de Sept-Îles n'ont plus de pauses café

Un geste qualifié d’«immoral» par le coordonnateur des Métallos de la Côte-Nord.
Getty Images

Après la première journée de l'entrée en vigueur de la convention collective imposée par un arbitre, Tim Hortons a retiré les pauses café et les pauses repas payés aux employés de ses quatre restaurants de Sept-Îles.

Les employés avaient droit à deux pauses café et une pause repas d'une durée de 30 minutes payées durant une journée de travail. La pause dîner doit maintenant être prise à l'extérieur du lieu de travail et n'est plus rémunérée. Selon Nicolas Lapierre, coordonnateur des Métallos de la région de la Côte-Nord, Tim Hortons tente de faire passer un message aux travailleurs qui ont désiré se syndiquer.

Monsieur Lapierre qualifie l'abolition des pauses café d'«immorale». «C'est un message hargneux, c'est un message haineux et c'est pour punir», soutient-il.

Tim Hortons affirme suivre la convention collective. «Le seul commentaire qu'on peut dire pour l'instant, c'est qu'on s'en tient à la convention qui nous a été imposée par un arbitre. Et ce qui n'est pas couvert dans cette convention-là, on s'en remet aux normes du travail», a expliqué le directeur général des Tim Hortons de Sept-Îles, Wayne Malouin, à TVA Nouvelles.

L'abolition des pauses payées rend aussi difficile le recrutement des employés dans un climat de pénurie de travailleurs. Avec deux heures et demie retranchées de chaque paye, il devient difficile d'attirer la main-d'œuvre, explique monsieur Lapierre.

Appliquer la convention collective «à la lettre»

En retirant les pauses payées, Tim Hortons agit en toute légalité. «Après une période de travail de cinq heures consécutives, le salarié a droit à une période de 30 minutes (sans salaire) pour son repas. Cette période doit être payée si le salarié n'est pas autorisé à quitter son travail», stipulent les normes du travail du Québec. Les pauses café ne sont pas obligatoires.

Nicolas Lapierre convient que ces changements sont légaux. Il questionne cependant le retrait des pauses qui étaient entièrement tolérées par l'employeur avant l'entrée de la convention collective.

Au moment de publier cet article, Tim Hortons n'avait pas répondu au courriel du HuffPost Québec.

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