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Qui est derrière la page Facebook «Québec Fier»?

Vous avez peut-être vu passer ce symbole sur votre fil d'actualités.
Facebook/Québec Fier

QUÉBEC – Vous avez peut-être vu apparaître dans les dernières semaines, sur votre fil d'actualités Facebook, davantage de publications pour exiger la privatisation de la Société des alcools du Québec (SAQ), pour s'opposer au registre des armes à feu au Québec ou encore pour ridiculiser le premier ministre Justin Trudeau.

Le groupe activiste «Québec Fier» s'inspire du mouvement «Ontario Proud» qui a contribué à faire élire le premier ministre conservateur Doug Ford dans la province voisine. Pourtant, les acteurs derrière la page québécoise insistent pour dire que leur groupe n'est pas partisan.

Inspiré par l'influence d'Ontario Proud, Maxime Hupé - l'ancien directeur des communications de Maxime Bernier – a décidé de réserver le nom de domaine www.quebecfier.org pour un éventuel site web l'hiver dernier. Il a aussi réservé le nom du groupe pour une page Facebook.

Mais M. Hupé, qui était à l'emploi du sénateur conservateur Larry Smith, dit s'être rendu compte que la gestion d'une telle page était «incompatible» avec ses fonctions de jour. Il a donc approché Jean Philippe Fournier, qui a été candidat du Parti conservateur du Canada et du Québec, pour alimenter la page.

M. Fournier bénéficie des conseils de l'animateur Éric Duhaime, qu'il a rencontré par le biais du défunt Réseau Liberté-Québec – un organisme qui favorisait le réseautage entre les personnes qui souhaitent «mettre fin à la sacralisation du modèle québécois».

Contre le PLQ, pour la CAQ?

À tout juste 24 ans, M. Fournier n'hésite pas à barouetter les libéraux fédéraux et provinciaux à coups de memes et de vidéos. M. Duhaime partage les publications, si bien qu'elles sont partagées des centaines, voire des milliers de fois sur les réseaux sociaux.

«Québec Fier» aiderait-il à faire élire la Coalition avenir Québec le 1 octobre prochain? «Québec Fier n'est pas un organe d'un parti politique. On pourrait égratigner n'importe quel parti, n'importe quel chef s'il fait quelque chose qui est propice aux critiques», se défend-t-il.

M. Fournier se défend également de véhiculer des fake news, puisque certaines de ses publications sont appuyées par des études de l'Institut économique de Montréal ou des articles de journaux.

Pas plus démagogique que les syndicats, dit Duhaime

Éric Duhaime, lui, croit que les publications de «Québec Fier» font un certain «contrepoids» aux syndicats. «En quoi c'est plus démagogique que les affiches syndicales dans les rues de Québec? Je pense que c'est la réplique à la démagogie syndicale», estime celui qui se considère comme un «orphelin politique».

Même si le slogan de son groupe – «Pour que le Québec retrouve sa fierté» - ressemble au slogan «Make America Great Again» qui a fait élire le président américain Donald Trump, M. Fournier rejette les comparaisons avec le populisme à l'américaine.

«Je ne veux pas parler de Trump, parce que ça n'a vraiment pas rapport avec nous. Ça m'attriste un peu qu'à chaque fois qu'il y a quelque chose d'un peu à droite, le monde est vite à faire des comparaisons avec Trump», ajoute-t-il.

M. Hupé, lui, a perdu son emploi au bureau du sénateur Smith mercredi après que le chroniqueur politique Yves-François Blanchet a révélé au 98,5 FM qu'il était à l'origine de «Québec Fier».

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