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Déboires à Laval: l'opposition réclame la tête du maire Demers

Marc Demers a été déclaré coupable de diffamation.
LA PRESSE CANADIENNE

L'opposition officielle à Laval réclame la démission du maire Marc Demers, après une condamnation pour diffamation contre un ancien élu. C'est sa deuxième condamnation depuis les élections de novembre.

Le malheur ne donne aucun répit au maire Demers depuis quelques mois. La nouvelle condamnation s'ajoute aux tensions qui menacent de déchirer son parti, le Mouvement lavallois, également visé par la condamnation.

«Nous ne pouvons plus tolérer que le maire de Laval contribue à médiatiser la ville pour de mauvaises raisons. La confiance est essentielle à l'exercice de ses fonctions et M. Demers ne l'a plus ni de la part des élus, ni de la population. La démission du maire est nécessaire au rétablissement de l'honneur et de la réputation de Laval», affirme Michel Trottier, chef du parti d'opposition Parti Laval et candidat déchu à la mairie en 2017.

Coupable de diffamation

Cette salve de M. Trottier découle d'un jugement rendu public mercredi dans une affaire opposant M. Demers à un ancien conseiller de sa formation, Pierre Anthian. M. Anthian est connu à Laval pour ses idées colorées. Il a notamment embauché des itinérants pour déneiger certains secteurs sans l'accord de la Ville.

Il y a quelques années, M. Anthian, fondateur de la défunte chorale de l'Accueil Bonneau, utilisait le nom du centre pour itinérants montréalais pour faire la promotion de son autre formation, la Chorale sous les étoiles. L'Accueil Bonneau craignait que des donateurs financent la Chorale sous les étoiles en croyant envoyer leurs dons au centre.

Pierre Anthian
Facebook/Pierre Anthian
Pierre Anthian

En janvier 2016, M. Demers et le Mouvement lavallois ont envoyé un communiqué de presse l'accusant d'avoir «accumulé des sommes considérables [en dons] au détriment d'un organisme charitable».

M. Demers et son parti devront payer un total de 7500$ à M. Anthian. Mercredi, le maire a dit respecter la décision de la juge Julie Messier tout en dénonçant les façons de faire de l'ancien élu.

«[La juge Messier] soutient que nous étions justifiés d'indiquer que nous nous dissocions de lui dans l'utilisation du nom de l'Accueil Bonneau, puisqu'il s'agissait plutôt de la Chorale sous les étoiles. Elle indique dans son jugement que cela constitue pour le citoyen un "geste reprochable" qui a contribué à la baisse d'estime du citoyen ordinaire envers M. Anthian», affirme le maire dans un communiqué.

Autre condamnation et tensions

En mars, M. Demers a été reconnu coupable d'avoir enfreint la loi électorale en prêtant 28 000$ à son parti lors des élections de 2013. La limite permise est de 10 000$. La collaboration et la bonne foi du maire ont toutefois été soulignées dans ce dossier, malgré le jugement.

Depuis le mois de mai, M. Demers fait face à d'importantes tensions au sein du Mouvement lavallois. Une dizaine de conseillers municipaux ont claqué la porte du Mouvement après des manoeuvres jugées antidémocratiques lors d'élections pour former l'exécutif du parti. Le maire, désormais en situation minoritaire malgré son écrasante victoire électorale, a lancé un processus de médiation pour réintégrer les élus dissidents.

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