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L'opposition appuie le projet d'industrie verte de Solargise sur le golf d'Anjou

L'administration Plante souhaite plutôt faire du golf un parc-nature de la taille du parc Maisonneuve.
Ville de Montréal - arrondissement Anjou

Le principal parti d'opposition à Montréal rejoint le maire de l'arrondissement Anjou concernant l'avenir du Golf métropolitain. Tous deux appuient l'implantation d'une usine de fabrication de panneaux solaires, alors que l'administration Plante favorise plutôt l'agrandissement du parc-nature du Bois-d'Anjou.

Le Golf métropolitain, situé dans l'arrondissement Anjou, fait couler beaucoup d'encre depuis le printemps. L'administration, et en premier lieu le responsable des grands parcs Luc Ferrandez, souhaite préserver cet espace vert. Le comité exécutif a même imposé des réserves foncières le 27 juin.

Le maire d'arrondissement, Luis Miranda, estime que le terrain est trop contaminé pour en faire un parc. Il appuyait jusqu'à récemment un projet de centre commercial, mais le projet de panneaux solaires avancé par l'entreprise Solargise a rebrassé les cartes.

«Un exemple de développement durable»

Lundi, le chef de l'opposition Lionel Perez s'est rallié à ce projet.

«Pour nous c'est un exemple de développement durable, de croissance économique et d'innovation technologique dans l'Est. Ce n'est pas tous les jours qu'on a un projet potentiel de 2,3 G$ avec la création de 1000 emplois, dans un créneau de technologie très intéressant pour développer l'Est de Montréal», dit-il.

M. Perez et son parti, Ensemble Montréal, avaient initialement appuyé l'agrandissement du parc-nature du Bois-d'Anjou. C'était avant que Solargise ne se manifeste.

Selon le quotidien La Presse, un groupe de 16 acteurs économiques, y compris la Chambre de commerce du Montréal métropolitain et Montréal International, ont signé une lettre enjoignant la mairesse Valérie Plante et la ministre Dominique Anglade à approuver le projet de Solargise.

L'usine prévue produirait des panneaux solaires fabriqués avec du verre plutôt que du plastique. Ces panneaux seraient moins polluants et plus facilement recyclables, améliorant du coup l'empreinte écologique de la technologie.

La Ville veut plus d'analyses

M. Perez se réjouit de la possibilité d'avoir une telle entreprise à Montréal. Il craint que l'administration Plante ne mette les bâtons dans les roues de Solargise, qui lorgne aussi des sites à l'extérieur du Québec.

«Toute autre grande ville du Québec, du Canada ou des États-Unis aurait déroulé le tapis rouge à ce genre de projet à cause de sa nature», lance-t-il.

Du côté de l'administration Plante, on souligne que le président du comité exécutif et le responsable du développement économique, Benoit Dorais et Robert Beaudry, ont déjà rencontré les représentants de Solargise. La Ville souhaite toutefois analyser le dossier plus en profondeur.

«Une analyse approfondie du projet a été lancée par notre Service du développement économique, qui collabore de près avec les dirigeants de Solargise afin d'évaluer non seulement leurs besoins en terme de terrain, mais également en termes d'infrastructures, les investissements nécessaires à la mise en oeuvre de leur projet et les retombées envisagées pour Montréal», indique le porte-parole du comité exécutif, Youssef Amane.

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