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Ricardo Trogi: «Tout est vrai dans 1991, surtout les scènes les plus gênantes»

Le réalisateur québécois poursuit sa saga autobiographique avec un nouveau chapitre pour le moins rocambolesque...
Malik Cocherel

Après 1981 et 1987, Ricardo Trogi poursuit sa saga autobiographique à succès avec 1991. L'occasion pour Jean-Carl Boucher de se remettre dans la peau du réalisateur pour de nouvelles péripéties qui l'envoient cette fois en Italie, sur les traces de «la femme de sa vie»...

On l'a découvert à 11 ans dans 1981, alors qu'il débarquait dans une nouvelle école et tentait de séduire la jolie Anne Tremblay. On l'a retrouvé à 17 ans, en pleine crise d'adolescence dans 1987, alors qu'il essayait de perdre sa virginité et, accessoirement, d'entrer dans les bars. Dans 1991, Jean-Carl Boucher se glisse de nouveau dans le personnage de Ricardo, qui a désormais 21 ans et qui court toujours après l'amour.

«C'est exceptionnel d'avoir pu grandir avec ce personnage», nous a confié le comédien de 24 ans, heureux de retrouver Ricardo Trogi pour raconter un nouveau chapitre (mouvementé) de la vie du truculent réalisateur. «On change tellement entre ces âges-là que c'était quasiment un nouveau personnage à chaque fois, a ajouté Jean-Carl Boucher. J'ai vraiment approché les trois films de façon très différente.»

Un voyage semé d'embûches

Dans 1991, Ricardo décide de suivre jusqu'en Italie celle qu'il pense être l'amour de sa vie, Marie-Ève Bernard (jouée par Juliette Gosselin). Bien sûr, l'escapade ne va pas forcément se dérouler comme prévu. Surtout que le jeune homme, qui voyage pour la première fois loin de Sainte-Foy et de ses parents (le merveilleux duo formé par Sandrine Bisson en mère hystérique et Claudio Colangelo en père alcoolique qui s'ignore), a le malheur de perdre son passeport et quasiment tout son argent dès qu'il pose un pied sur la terre de ses ancêtres.

Pour Ricardo, c'est le début d'un long chemin de croix, où dormir sur le quai d'une gare avec une gang de gitans qui jouent de la guitare n'est pas forcément la pire des choses qu'il va devoir subir... En entrevue avec le HuffPost Québec, Ricardo Trogi a assuré que toutes ces péripéties, pour certaines assez rocambolesques, lui étaient réellement arrivées et que la fameuse Marie-Ève Bernard existait vraiment. «J'ai simplement changé son nom, mais elle faisait aussi beaucoup de lip-sync comme son personnage», dit-il, avant d'ajouter qu'il avait invité la «vraie Marie-Ève» à la première du film à Montréal.

«Comme dans 1981 et 1987, tout est vrai, surtout les scènes les plus gênantes. J'ai vraiment vécu la scène du lit superposé (qui, sans trop dévoiler l'intrigue, implique «l'amour de sa vie» et un coloc à dreadlocks). Ce n'était pas en Italie, mais à Johannesbourg, pendant La course destination monde. Et c'était l'horreur, tu peux pas faire pire que ça!»

Un tournage en Italie

Si une partie de 1991 a été tournée à Montréal (notamment les scènes dans le train pour lesquelles l'intérieur d'un wagon de l'époque a été entièrement reconstitué en studio), le film a surtout permis à Jean-Carl Boucher de marcher dans les pas du réalisateur à Pérouse, dans la région de l'Ombrie en Italie, où Trogi a étudié plus jeune. «On se promenait tard le soir dans la vieille ville et Ricardo nous racontait ses souvenirs, se remémore l'acteur. C'était assez spécial de marcher avec lui dans les lieux où il était il y a 30 ans. J'avais vraiment l'impression de revivre son histoire.»

Les aventures de Ricardo se poursuivront-elles avec un quatrième film? Trogi, qui n'a jamais songé au départ aller jusqu'à faire une trilogie, confie hésiter encore sur la suite à donner à sa saga autobiographique. «Si je faisais un 1995 ou 1996, ce serait pour parler de mes voyages, parce que je faisais le tour du monde à cette époque-là (dans le cadre de l'émission La course destination monde), explique Trogi. Mais je ne veux pas faire le même genre de film que 1991 où la thématique du voyage est déjà très présente.»

Malik Cocherel

Des pistes pour un 4e film

Le réalisateur a, néanmoins, déjà quelques pistes en tête, au cas où il se lancerait dans l'écriture d'un quatrième film. «J'ai commencé à faire de la publicité à 24-25 ans, donc ça pourrait aussi faire l'objet d'une histoire. Ce serait intéressant de voir quelqu'un qui arrive dans ce milieu et comment il se démerde. Le personnage de la sœur de Ricardo (joué par Rose Adam) pourrait aussi être plus exploité dans une autre mouture.»

De son côté, Jean-Carl Boucher ne serait pas contre prolonger encore «la plus grosse aventure de sa carrière» dans la peau du réalisateur globe-trotter. «Ricardo est vraiment une boîte à anecdotes. À chaque tournage, il me raconte des histoires qui finissent dans le film suivant. Pendant qu'on tournait 1991, j'ai encore eu droit à plein d'anecdotes que j'ai envie de voir à l'écran. Et ce serait un plaisir de rembarquer dans un film avec Ricardo.»

Réalisé par Ricardo Trogi et mettant en vedette Jean-Carl Boucher, Juliette Gosselin, Sandrine Bisson et Claudio Colangelo, 1991 prendra l'affiche le 25 juillet.

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