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L'industrie verte Solargise complique la transformation du golf d'Anjou en parc-nature

L'entreprise de fabrication de panneaux solaires non polluants souhaite s'y installer.
Ville de Montréal - arrondissement Anjou

Un nouveau projet d'industrie verte pourrait rebrasser les cartes dans le dossier de la transformation du Golf métropolitain d'Anjou. Une entreprise souhaite y installer une usine de fabrication de panneaux solaires non polluants, renvoyant la Ville de Montréal à la planche à dessin dans son projet d'en faire un parc-nature.

Le dossier du golf oppose la ville-centre à l'arrondissement d'Anjou, qui a modifié son règlement de zonage pour permettre la construction d'un centre commercial. L'administration Plante a plutôt choisi d'agrandir les limites du parc-nature du Bois-d'Anjou afin de contrer ce projet.

En juin, le comité exécutif a même imposé des réserves foncières sur la moitié du golf.

Espace vert ou industrie verte?

Or, la mairesse Valérie Plante a confirmé mardi avoir reçu un nouveau projet industriel sur le site.

Selon le quotidien La Presse, l'entreprise britannique Solargise souhaite s'installer à cet endroit afin de profiter des autoroutes, des lignes d'électricité et du bassin d'employés de ce secteur à forte concentration industrielle.

Solargise produit des panneaux solaires sans plastique et presque entièrement recyclables, selon le quotidien.

Mme Plante n'a pas souhaité s'avancer sur l'impact de ce projet sur les réserves foncières et sur l'agrandissement du parc-nature.

«On s'est saisi de ce dossier vendredi dernier. Nos services sont en train d'évaluer l'ensemble de l'information et après ça, on va se positionner», a-t-elle dit.

La mairesse a tout de même réaffirmé son intention d'avoir un grand parc à cet endroit.

«Il n'en demeure pas moins que la création d'un parc peut être un moteur de développement incroyable», souligne-t-elle.

Le Conseil régional de l'environnement (CRÉ) de Montréal a réagi à la nouvelle mercredi. L'organisme, qui est à l'origine de l'idée d'agrandir le parc-nature du Bois-d'Anjou, estime qu'il n'est pas nécessaire de choisir ente les deux projets puisque d'autres sites sont disponibles pour l'usine.

«Montréal a besoin de projets qui s'inscrivent dans le développement durable. Il ne faut pas avoir à choisir entre un projet d'espace vert et un autre en énergie propre. Ce serait aberrant et contre-productif pour la collectivité montréalaise. Il y a certainement d'autres endroits à Montréal qui pourraient accueillir ce projet sans avoir à priver la population habitant et travaillant dans l'Est d'un rare et indispensable poumon vert», affirme Coralie Deny, directrice générale du CRÉ-Montréal.

Par le passé, l'administration Plante a laissé entendre que certains types de développement immobilier pourraient se faire en concordance avec la transformation du golf en parc-nature. Au printemps, le responsable des grands parcs, Luc Ferrandez, soulignait que certaines entreprises technologiques comme Apple et Amazon aiment s'installer près de grands espaces verts.

L'arrondissement veut des industries

Le maire d'Anjou, Luis Miranda, peste depuis le début de l'affaire que le secteur n'est pas propice à la présence d'un parc-nature qui serait aussi grand que le parc Maisonneuve. Selon lui, l'attrait de ce genre d'espace vert serait grandement amoindri par le fait qu'il est entouré d'industries lourdes.

Il affirme aussi que le niveau de contamination du site est trop important, puisqu'il a déjà accueilli une raffinerie de l'entreprise British Petrolium.

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