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Montréal envisage un nouveau modèle de gestion pour revamper son offre de cuisine de rue

L'industrie se remet d'une année de misère en 2017.
Germain Goyer

L'administration Plante envisage de nouvelles modifications pour sauver la «bouffe» de rue à Montréal. Le modèle de gestion ne serait pas suffisamment performant, selon le numéro deux de la Ville, Benoit Dorais.

Le programme de cuisine de rue de Montréal a subi de nombreuses critiques depuis un an. En novembre, le HuffPost Québec dévoilait que le programme était une catastrophe et que plusieurs restaurateurs de rue songeaient à jeter l'éponge.

Lundi, une nouvelle tuile est tombée sur la tête du programme. Selon la vérificatrice générale Michèle Galipeau, la Ville ne vérifie nullement l'historique de salubrité des camions de rue lorsqu'elle octroie les permis aux propriétaires. Six d'entre eux ont des permis malgré le fait qu'ils ont reçu des plaintes pour intoxication alimentaire.

M. Dorais souligne que la salubrité sera désormais une partie intégrante du processus. Il s'est aussi dit ouvert à une refonte complète des règlements qui encadrent l'industrie.

«Visiblement, le cadre réglementaire n'est pas nécessairement performant. Il ne permet pas de déployer toute l'offre de cuisine de rue que les gens veulent voir. Alors c'est sûr et certain qu'on va y jeter un coup d'oeil», affirme M. Dorais, qui est président du comité exécutif et maire du Sud-Ouest.

Déjà mieux que l'an dernier

L'administration Plante a déjà apporté quelques changements au programme pour cette année. Les emplacements prescrits pour stationner les camions ont été modifiés, tout comme la tarification. Ces emplacements étaient une source d'irritation majeure pour les restaurateurs de rue, quelques mètres faisant toute la différence dans cette industrie.

Selon Gaëlle Cerf, vice-présidente de l'Association des restaurateurs de rue du Québec et force vive de l'industrie des food trucks, la situation financière des propriétaires de camions s'est nettement améliorée grâce à ces changements.

«C'est beaucoup mieux que l'an dernier. L'an dernier, certains des sites, c'était n'importe quoi», dit-elle.

Plus de liberté

Mme Cerf aimerait tout même une plus grande liberté pour la cuisine de rue. Elle aimerait avoir accès aux places publiques, aux parcs et aux stationnements privés. Elle aimerait également que la limite de 23h soit retirée afin que ses membres aient accès à la clientèle des bars. Pour autant que les problèmes de bruits puissent être minimisés.

Elle souhaiterait également que le programme de cuisine de rue s'étende également aux «triporteurs de rue», ces petites boîtes sur roues contenant souvent des hots-dogs, des Popsicle et d'autres produits du genre. Ils ne sont pas permis actuellement à Montréal.

«Il y a des triporteurs illégaux. Ils ne paient pas de taxes, ils se mettent partout et ils nous font compétition. Quand j'en vois, j'appelle la police», lance Gaëlle Cerf.

Mme Cerf s'oppose toutefois à une libéralisation complète de l'industrie, comme ce qui se fait à Toronto.

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