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Peu de Canadiens veulent financer l'information en ligne, selon une étude

De moins en moins de gens passent par Facebook pour aller lire les nouvelles.
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Les Canadiens ne semblent pas disposés à payer pour l'information qu'ils consultent en ligne.

Selon les données canadiennes du Digital News Report 2018, une enquête internationale annuelle en ligne s'intéressant aux habitudes des consommateurs d'information, moins d'un Canadien sur 10 (9%) a indiqué avoir payé pour de l'information en ligne ou avoir accédé à des sites d'information payants (8 % chez les francophones et 10 % chez les anglophones).

Chez les citoyens qui n'ont pas déboursé un sou pour de l'info en ligne, 20 % estiment qu'ils pourraient toutefois le faire dans la prochaine année.

Statistique intéressante pour les dirigeants de La Presse+: près d'un Canadien sur cinq (18 %, contre 22 % pour l'ensemble des pays sondés) serait prêt à faire un don à une entreprise de presse qu'il apprécie si celle-ci ne pouvait faire ses frais autrement, et les plus jeunes sont davantage disposés à le faire que leurs aînés (28 % chez les moins de 35 ans, 16 % chez les 35 ans et plus).

Par contre, les anglophones sont plus nombreux à l'envisager que les francophones (19 % contre 14 %). Ce pourcentage monte à 21 % pour les lecteurs réguliers de La Presse+, dont les dirigeants ont récemment annoncé leur projet d'en faire une organisation à but non lucratif.

La confiance envers les journalistes augmente devant les fausses nouvelles

En un an, la confiance des Canadiens envers les médias d'information a augmenté. Selon l'étude, 58 % des répondants disent pouvoir se fier aux informations la plupart du temps (57 % des anglophones, 64 % des francophones), une légère augmentation relativement à 2017 (55 %). La moyenne pour l'ensemble des pays de l'enquête est de 44 %.

Cependant, la perception est différente en ligne. Les Canadiens ne sont que 36 % à croire pouvoir faire confiance la plupart du temps aux nouvelles retrouvées à partir des moteurs recherche et 21 % à celles aperçues sur les réseaux sociaux. Lorsqu'il s'agit de nouvelles en ligne, 60 % des répondants canadiens disent se préoccuper de la distinction entre le vrai et le faux.

La responsabilité de départager le vrai du faux devrait être fait par plusieurs intervenants. Tout d'abord, quatre répondants sur cinq croient que médias et journalistes devraient en faire davantage à ce propos. Mais les bonzes que sont les grandes entreprises du numérique telles Google et Facebook devraient en faire plus également (80 % des francophones, 72 % des anglophones). Finalement, 64 % suggèrent un rôle accru des gouvernements (67 % chez les francophones, 62 % chez les anglophones).

Facebook en baisse

Les francophones s'abreuvent toujours énormément auprès de Facebook comme source de nouvelles. Mais ils suivent tout de même une baisse observée à l'international, qui pourrait être partiellement attribuable aux changements d'algorithme du réseau social.

Ils sont maintenant 48 % à s'informer par Facebook, comparativement à 55% en 2016 et 2017. L'étude note dnoc une baisse chez tous les groupes d'âges mis à part les 65 ans et plus.

Cela demeure très élevé si on compare au Canada anglais, où 37 % affirment utiliser Facebook pour s'informer, alors qu'ils étaient 44 % en 2016.

Cette baisse est comblée en partie par YouTube, qui gagne des points comme plateforme de nouvelles, à 22 % pour l'ensemble du Canada (comparativement à 18 % en 2017).

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