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Jean-François Dumas, d'Influence Communication, s'explique après des critiques publiées dans «La Presse»

Rien pour aider, un des arguments avancés par Influence Communication serait faux, selon deux sources du «HuffPost Québec».

L'entreprise Influence Communication et son président Jean-François Dumas étaient le sujet d'un reportage d'Isabelle Hachey dans La Presse, mardi matin.

Onze anciens employés, qui ont travaillé pour la PME entre 2010 et 2017, ont témoigné de leurs doutes quant à la méthodologie du calcul du «poids média», l'une des données les plus utilisées par Influence Communication qui se spécialise dans la surveillance, la synthèse et l'analyse de contenus de médias imprimés et électroniques.

L'article intitulé «Les chiffres tordus d'Influence Communication» est basé sur les témoignages des anciens employés qui racontent que le «poids médias» d'une nouvelle ne serait pas calculé selon une formule pondérée. Ce n'est que le nombre de mentions de celle-ci qui est pris en compte, sans égard à sa place occupée dans un quotidien ou un bulletin de nouvelles, ce que M. Dumas a confirmé en entrevue avec La Presse.

Un autre reproche fait par les anciens employés est l'utilisation d'un coefficient (facteur multiplicateur) pour calculer la représentation d'une nouvelle dans les médias électroniques qui serait arbitraire selon eux. Ce coefficient serait décidé par M. Dumas lui-même et il le modifierait parfois selon son estimation personnelle.

La Presse a également fait appel aux services d'un professeur du département de mathématiques et de statistique à l'Université de Montréal, Christian Léger, pour analyser un fichier Excel dont les données détaillaient le calcul du poids média entre le 1er janvier 2013 et le 23 juin 2014. M. Léger a comparé la méthode d'Influence Communication à «une sorte de formule magique».

Une vendetta?

Jean-François Dumas et Influence Communication ont répondu aux affirmations de l'article en publiant un communiqué.

Dans ce dernier, on peut lire que «d'ex-employés, sollicités par la journaliste Isabelle Hachey, sont devenus des concurrents directs qui participent aux mêmes appels d'offres pour obtenir des mandats que la compagnie détient depuis plusieurs années». Le communiqué continue en mentionnant que «certains d'entre eux ont été remerciés ou sont partis en mauvais termes» et qu'«une de leurs stratégies d'affaires est de tenter de discréditer notre méthodologie éprouvée depuis 17 ans».

M. Dumas a aussi mentionné à l'émission Puisqu'il faut se lever au 98,5 FM que la majorité des anciens employés qui ont témoigné sont maintenant à l'emploi de concurrents.

Par contre, deux sources du HuffPost Québec affirment que parmi les 11 anciens employés qui ont accepté de témoigner pour ce reportage, il n'y aurait possiblement qu'une seule personne qui travaille actuellement pour un compétiteur direct.

Isabelle Hachey a elle aussi confirmé sur Twitter qu'il est totalement faux d'avancer que la plupart des ex-employés sont maintenant chez des concurrents d'Influence Communication.

Dans son communiqué, Influence Communication a offert une explication sur son indicateur du «poids médias».

«Nous avons développé l'indicateur du Poids médias pour mesurer le poids d'une nouvelle selon le nombre de mentions dans un marché donné, sans tenir compte de l'importance du média ou du ton de la couverture. [...] Avec les années, nous avons mis au point des facteurs de pondération pour nous assurer que les données sont le meilleur reflet possible de la réalité. Les facteurs de pondération sont destinés à minimiser les marges d'erreur», a affirmé Jean-François Dumas.

«Nous ne prétendons pas que la donnée offre la mesure parfaite de l'importance d'un sujet dans l'espace public, mais nous croyons qu'elle permet de donner une idée de son importance relative. Les mots, les nouvelles, les images n'ont pas tous le même poids. L'influence est difficilement quantifiable, mais elle existe bel et bien», poursuit M. Dumas.

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