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Lisée suggère de faire appel à Doug Ford pour défendre la gestion de l’offre

Un improbable allié politique?
Le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, en période de questions.
LA PRESSE CANADIENNE
Le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, en période de questions.

QUÉBEC – Le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, suggère de faire appel à l'aide de nul autre que le premier ministre élu de l'Ontario, Doug Ford, pour faire front commun sur l'importance de la gestion de l'offre au Canada.

M. Lisée a fait ces remarques lundi matin, après que le président des États-Unis, Donald Trump, eut allègrement insulté le Canada après le sommet du G7. Il a menacé le Canada d'imposer des tarifs douaniers sur l'industrie automobile, ce qui pourrait faire mal à l'Ontario.

«Il faut dire à l'Ontario : "On va vous défendre sur l'automobile, défendez-nous sur la gestion de l'offre. Vous avez aussi des fermiers." Il faut arrêter de se diviser face à un président américain qui va toujours en vouloir plus», a fait valoir le chef de l'opposition.

À son avis, le premier ministre du Québec Philippe Couillard doit «se mettre sur le téléphone» afin de parler à tous les premiers ministres du Canada et s'assurer de former une «coalition» pour défendre le système qui régit la production laitière au Canada.

«Ce n'est pas le temps de choisir. On est devant le président américain, si on cède sur quelque chose, il va demander autre chose. Ça ne sera jamais fini», estime M. Lisée.

De passage à Saguenay, la semaine dernière, le premier ministre du Canada Justin Trudeau a promis qu'il ne signera pas un nouvel accord de libre-échange nord-américain si les États-Unis exigent la fin de la gestion de l'offre.

Oeil pour oeil, dit Couillard

Le premier ministre Couillard croit que le Canada aura l'occasion «de présenter certaines réalités» aux États-Unis, qui «soutiennent de façon massive leur agriculture, contrairement à ce qu'ils disent».

Les subventions à l'industrie laitière américaines sont «énormes» et comptent pour presque 75% des revenus directs ou indirects, fait valoir M. Couillard.

«M. Trump dit qu'il voudrait un système sans aucune barrière, sans aucun tarif. Eux-mêmes appliquent des tarifs énormes pour le sucre, le tabac et d'autres produits agricoles. Alors le jour où il aura aboli tout ça aux États-Unis, on écoutera ce qu'il a à dire.»

M. Couillard a salué l'attitude du premier ministre Trudeau, qui a répondu avec «fermeté et sans faire de surenchère verbale» dans cette saga avec le président Trump.

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