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G7: une présence policière disproportionnée à Québec? Pas selon Martin Coiteux

Le ministre de la Sécurité publique a souligné le travail «remarquable» des forces de l'ordre.
Des manifestants aux côtés de la police lors d'un rassemblement pacifique à Québec, le 9 juin 2018.
LA PRESSE CANADIENNE
Des manifestants aux côtés de la police lors d'un rassemblement pacifique à Québec, le 9 juin 2018.

QUÉBEC – La manifestation n'était même pas commencée au parc des Braves, jeudi soir, que des dizaines de policiers antiémeute paradaient sur les trottoirs en frappant leur matraque contre leur bouclier de plastique.

Par moments, les forces de l'ordre étaient aussi nombreuses que les manifestants. Malgré tout, le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, n'est «pas d'accord» pour dire que les mesures de sécurité étaient disproportionnées dans la Ville de Québec.

«S'il y avait eu de la casse, vous m'auriez dit, au contraire, qu'on avait manqué de moyens», a-t-il ironisé, en soulignant le travail «remarquable» du Groupe intégré de la sécurité (GIS) en marge du G7.

On a paralysé Québec et les environs pendant des jours. Tout ça pour quoi?Gabriel Nadeau-Dubois, député de Québec solidaire

Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de Québec solidaire, soutient au contraire que les forces de l'ordre ont mal évalué le niveau de menace des manifestants.

«Je pense que tout le monde constate aujourd'hui qu'on a plongé une ville, voire une région, dans la panique. On a paralysé Québec et les environs pendant des jours. Tout ça pour quoi? Pour des manifestations quasi inexistantes, pour une menace qui a été largement exagérée.»

Il accuse les autres partis d'avoir contribué à ce climat de peur, puisqu'ils ont accepté de suspendre les travaux de l'Assemblée nationale jeudi après-midi et vendredi.

Un bilan à venir sous peu

La Coalition pour un forum alternatif au G7 a dénoncé le fait que la police était «omniprésente» et que les participants aux manifestations n'avaient pas l'impression de pouvoir «s'exprimer librement».

M. Coiteux soutient que les manifestants ont été «protégés par ce déploiement policier» et que tous ceux qui avaient des intentions pacifiques «ont pu exprimer leur point de vue» dans les derniers jours.

Il mentionne cependant que le Québec ne pouvait pas lésiner sur la sécurité. «À l'occasion de ces grandes rencontres internationales, la dernière chose qu'il faudrait faire, c'est de prendre les choses à la légère et de ne pas prendre les moyens nécessaires», dit-il.

Cet entrepreneur à qui nous avons parlé avant la tenue du sommet, dit que la dernière semaine est à oublier, côté ventes.
Catherine Levesque
Cet entrepreneur à qui nous avons parlé avant la tenue du sommet, dit que la dernière semaine est à oublier, côté ventes.

Quant aux possibles débordements de la part des policiers, le ministre répond que trois observateurs indépendants feront un bilan sous peu.

Au total, 13 personnes ont été arrêtées à Québec, majoritairement pour attroupement illégal. Sept individus ont été libérés sous conditions, lundi, pour avoir mis le feu à un canapé à l'entrée de l'autoroute Dufferin-Montmorency. Deux autres personnes doivent comparaître mercredi et restent détenues en attendant.

Des commerces compensés?

Quelques commerces qui anticipaient le pire ont barricadé leur local au centre-ville de Québec, de crainte d'être victimes de grabuge. D'autres sont restés ouverts, mais n'ont rien vendu ou presque.

«C'est une semaine dans les vidanges!» dit en riant Sébastien Dumais, propriétaire du Blender Bar à jus sur la rue Saint-Jean, après les faits.

La députée péquiste de Taschereau, Agnès Maltais, se désole du fait que seuls les commerces fermés pourraient être compensés par le gouvernement fédéral. Lundi, elle a demandé au gouvernement Couillard de mettre de la pression sur Ottawa pour compenser les pertes encourues par la venue du G7.

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