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Excursion au coeur de la zone sécurisée du G7, à Charlevoix

Quelques commerces demeurent ouverts, mais seulement pour bénéficier de l'indemnisation promise.

Derrière les clôtures de métal et les barrages policiers, la vie suit son cours à l'intérieur du périmètre sécurisé entourant le G7, à La Malbaie. La soixantaine de commerces qui s'y trouvent vivent toutefois des moments difficiles.

Avec l'accord des forces de sécurité, le HuffPost Québec a pu pénétrer à l'intérieur de la «zone verte» vendredi, un périmètre de plusieurs kilomètres entourant le Manoir Richelieu et les routes d'accès. Environ 400 résidences et une soixantaine de commerces s'y trouvent. Les occupants ont dû se faire accréditer pour pouvoir franchir les barrières.

Pas question toutefois d'entrer dans la «zone rouge» directement entourant le Manoir Richelieu, ni même d'en prendre des photos. Le Groupe intégré de la sécurité (GIS), qui coordonne les activités des divers corps policiers présents à Charlevoix, ne souhaite pas que les points d'entrée et les positions des caméras soient connus.

À l'intérieur, hormis les nombreux policiers, il n'y a presque aucun signe de vie. Pourtant, quelques commerces sont bel et bien ouverts. On trouve deux clients au casse-croûte Chez Chantal et deux autres encore au restaurant Baratté.

Les deux établissements appartiennent à Jessica Pelletier, qui dit les ouvrir seulement pour profiter de la promesse d'indemnisation du gouvernement fédéral.

«C'était un prérequis. Si on veut être indemnisé, il faut montrer qu'on était ouvert», dit-elle.

La plupart des autres commerçants ont choisi de fermer leurs portes. Et pour cause: Mme Pelletier affirme avoir perdu au moins 90% de ses ventes malgré l'arrivée massive de policiers dans le secteur.

Même son de cloche à la Boutique Indigène, qui vend des bijoux et d'autres objets artisanaux.

«On a une bonne baisse d'environ 90%. [...] On a reçu une collection exclusivement pour le G7, avec des feuilles d'érable, des feuilles de lys. Je suis tellement proche de la zone rouge qu'on n'a eu personne. J'ai été obligée d'annoncer à ceux qui nous ont envoyé la collection qu'on n'en a pas vendu finalement», déplore Laurence Lajoie-Morin, une employée de la boutique.

Ces deux commerces se trouvent dans une situation semblable à celle des restaurateurs de Baie-Saint-Paul, qui déplorent l'absence de clients dans leurs établissements.

La visite de la zone verte se termine sur cette note. Les journalistes ne peuvent pas passer trop de temps de ce côté des clôtures. Après moins de 30 minutes, nous devons quitter l'endroit.

Les policiers nous ramènent près de la «zone de libre expression». Un seul manifestant s'y trouve, à l'image de la majeure partie du G7.

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