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Des réfugiés nord-coréens manifestent contre la rencontre entre Trump et Kim Jung-un

Au total, entre quinze et vingt de manifestants de divers groupes se sont présentés à la «zone de libre expression».

La «zone de libre expression» du G7, à La Malbaie, a été investie par une poignée de manifestants pour une rare fois vendredi. En plus de quelques Ukrainiens et un duo de manifestants pro-palestiniens, un groupe de réfugiés nord-coréens est venu dénoncer la rencontre qui se prépare entre le président américain et le dictateur de la Corée du Nord, Kim Jung-un.

Une douzaine de manifestants Coréens étaient présents vendredi, dont neuf réfugiés du «royaume ermite» et trois immigrants originaires de la Corée du Sud. Ils craignent que Donald Trump rencontrera Kim Jung-un sans parler de droits humains.

Lors d'une récente rencontre avec des représentants du dictateur, le président n'a pas abordé le sujet selon divers médias américains.

«Ils ne mentionneront pas la violation des droits des Nord-Coréens. Il viennent voir la face de Kim Jung-un et le faire passer pour un faiseur de paix. Mais c'est ridicule. C'est un meurtrier, c'est un dictateur. Il a tué 3 millions de personnes, qui sont mortes de faim, et 30 000 autres ont quitté le pays. Il devrait être emmené devant le Tribunal pénal international», affirme un manifestant qui se fait appeler Rocky Kim.

En 2014, le Conseil des droits de l'Homme des Nations unies a dévoilé un rapport faisant état de nombreuses violations des droits de l'homme, y compris «l'extermination, le meurtre, l'esclavage, la torture, l'emprisonnement, le viol, les avortements forcés et autres violences sexuelles, les persécutions politiques, religieuses, raciales ou liées à l'appartenance sexuelle, les transferts de population forcés, les disparitions forcées de personnes et le déclenchement conscient de famines prolongées».

En cavale, puis rapatrié

M. Kim a fui la Corée du Nord il y a 15 ans. Jeune homme, il venait de voir son père mourir.

«Je suis parti parce que mon père est mort de faim. C'est très difficile vivre en Corée du Nord. Dans la rue, il y a plein de gens qui meurent pour la même raison, et plein de gens sont exécutés. Chaque semaine, il y a des exécutions. Je ne pouvais plus supporter la dictature, alors j'ai quitté», dit-il.

M. Kim affirme avoir été renvoyé deux fois en Corée du Nord par les autorités chinoises, qui collaborent avec le régime de Pyongyang. Plusieurs de ses compatriotes auraient été exécutés.

L'homme, qui se décrit comme un transfuge, a finalement réussi à se rendre en Corée du Sud quelque temps plus tard. Il est arrivé au Canada il y a une dizaine d'années et habite maintenant dans la région de Toronto.

Prisonniers politiques ukrainiens

Un autre groupe de quatre personnes, des ressortissants ukrainiens, est venu manifester pour la libération d'Oleg Sentsov, un réalisateur ukrainien emprisonné en Russie.

Sentsov a été condamné à 20 ans de prison en 2015 pour complot en vue de commettre un acte terroriste. Ses supporters estiment toutefois qu'il est victime de manoeuvres politiques à cause de son opposition à l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014.

Depuis le mois de mai, Oleg Sentsov mène une grève de la faim pour la libération des prisonniers politiques, selon divers médias.

«Oleg a lancé sa grève de la faim pour que tous les prisonniers politiques soient libérés. On aimerait soutenir cette action et on aimerait soutenir Oleg et rappeler aux leaders mondiaux que la guerre en Ukraine continue, que les droits de l'homme en Crimée occupée ne sont pas respectés. On aimerait que les leaders du G7 fassent pression pour ces raisons», affirme Vadyn Khrystyuk.

En matinée, le président américain a plaidé pour la réintégration de la Russie dans le G7. Le pays de Vladimir Poutine en a été exclu de ce qui était alors le G8 en 2014, justement à cause de l'annexion de la Crimée.

Les manifestants pro-palestiniens n'ont pas souhaité parler au HuffPost Québec.

Aucune de ces manifestations n'a donné lieu à des débordements.

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