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Sortie montréalaise réussie pour U2

Le groupe rock irlandais était en ville pour la tournée eXPERIENCE + iNNOCENCE 2018.
Paméla Lajeunesse

Les inconditionnels de U2 en ont eu pour leur argent mardi soir, alors que le groupe irlandais a offert une performance de plus de deux heures, dans le cadre de la tournée eXPERIENCE + iNNOCENCE 2018. La mise en scène, soignée et imprévisible, a semblé tenir en haleine les 21 000 fans réunis au Centre Bell.

Le spectacle a débuté aux alentours de 20h30, quand Bono, le chanteur et leader de la formation, a entamé, seul sur une passerelle surélevée le titre Love Is All We Have Left. L'installation sur laquelle était perché le chanteur avait une double vocation, alors qu'elle comportait un écran sur lequel des images et des animations ont été projetées au fil de la soirée.

U2 au Centre Bell

Les partisans ont commencé à se déhancher et à battre l'air de leurs poings lorsque les acolytes de Bono sont venus le rejoindre alors que sonnaient les premiers accords de la chanson The Blackout.

Le groupe s'est finalement réuni sur la scène principale afin de performer Lights Of Home, le deuxième titre de Songs of Experience, le quatorzième album de la formation, sorti en magasin à la fin de 2017.

Alors que résonnaient les dernières notes de la chanson, les nombreux spectateurs étaient déjà fixés sur la prestance dont feraient preuve les membres du groupe: Bono et le guitariste The Edge mèneraient le bal, l'un par son charisme, l'autre en affichant un groove inébranlable, tandis que les plus flegmatiques Adam Clayton (basse) et Lary Mullen Jr (batterie) resteraient davantage en retrait.

Ce fut notamment le cas lorsque le groupe présenta certains de ses plus grands succès, dont Sunday Bloody Sunday, Elevation et Vertigo.

Un spectacle à forte saveur multimédia

La mise en scène du spectacle était fignolée de sorte à ce que les projections jouent un rôle prépondérant au cours de la soirée. Ainsi, les spectateurs ont par exemple eu droit à ce qui s'apparentait à un court-métrage d'animation lors de la performance de Cedarwood Road et à des immeubles crayonnés sur lesquels étaient griffonnés des messages pacifistes ainsi qu'à une projection du drapeau de l'Irlande lors de Sunday Bloody Sunday.

Des images de la ville de Montréal ont également été projetées au cours du spectacle.

Une deuxième moitié sous le thème du militantisme

La deuxième moitié du concert a été le fruit de plusieurs prises de parole de Bono, reconnu pour son engagement humanitaire, et de projections dénonçant notamment le racisme, l'intolérance et le sexisme.

Ainsi, des images des manifestations d'extrême-droite de Charlottesville en Virginie et de d'autres rassemblements du même acabits ont été projetées. Ont par contre succédé à ces images des clichés de Martin Luther King et d'attroupements critiquant l'intolérance.

Vers la fin du spectacle, Bono s'est lancé dans une ode au féminisme, louangeant le mot-clic #womenoftheworldtakeover et soulignant que dans ce combat, le Canada était «une lumière en ces temps sombres.»

Au final, malgré un léger retard et un spectacle peut-être quelque peu excédentaire d'une longueur de deux heures, U2 a su faire plaisir aux 21 000 spectateurs rassemblés au Centre Bell, ceux-ci témoignant régulièrement de leur affection pour le groupe rock et ne cessant de danser et de chanter que pour de rares moments.

Bono et The Edge au The Ellen DeGeneres Show le 15 mai dernier (en anglais):

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