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La STM lancera un guichet unique pour l'ensemble des modes de transport publics et privés de Montréal

L'application s'appelle provisoirement «Céleste». Parce que c'est «comme sur un nuage».
stevanovicigor via Getty Images

Les Montréalais pourront bientôt utiliser une seule application pour l'ensemble des modes de transport disponibles sur l'île de Montréal. L'application, provisoirement baptisée «Céleste», est en cours de conception par la Société de transport de Montréal (STM).

Céleste voit grand. Elle devra permettre aux usagers d'avoir un compte unique pour payer non seulement le métro et l'autobus, mais également les vélos Bixi et les transporteurs privés comme Téo Taxi, Netlift et Communauto. Les autres sociétés de transport du Grand Montréal, y compris le REM et exo (le nouveau nom pour les trains de banlieue), s'ajouteraient dans une phase ultérieure.

Dans le meilleur des mondes, les usagers pourront utiliser la même carte Opus pour accéder à l'ensemble de ces services. Ou encore, ils pourront utiliser leur appareil intelligent, que ce soit un téléphone, une montre ou autre.

On veut que les gens puissent se déplacer sans soucis, en passant d'un mode à l'autre sans faire d'effort, sans avoir à se demander comment faire.Philippe Schnobb, président de la STM

Selon Philippe Schnobb, président de la STM, le but ultime de Céleste est d'inciter les Montréalais à abandonner la voiture solo en simplifiant l'utilisation des modes alternatifs.

«Personnellement, j'ai ma carte Opus, j'ai ma clé Bixi et je suis abonné à Communauto et à Car2Go. Je pourrais faire venir Netlift. J'ai l'application de Téo Taxi, celle de Stationnement de Montréal, de Transit, de Chrono, etc. Bref, je fais de la mobilité intégrée, mais vous conviendrez que c'est loin d'être les yeux fermés», a-t-il dit mardi, devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

«On veut que les gens puissent se déplacer sans soucis, en passant d'un mode à l'autre sans faire d'effort, sans avoir à se demander comment faire. Comme si tout flottait sur un nuage», ajoute-t-il pour expliquer le nom de l'application.

Le mode de facturation serait également modifié. Au lieu d'acheter des abonnements ou des passes avant d'embarquer, l'application suggérerait le tarif le plus avantageux à la fin du mois.

La nouvelle application serait développée à partir du cadre d'Opus En Ligne.

Des leçons de iBus

La STM affirme avoir appris des erreurs du projet iBus, qui permet de suivre les autobus en temps réel depuis l'an dernier. Le transporteur a mis beaucoup de temps à développer l'application mobile après la mise en place des appareils de géolocalisation, si bien qu'il a finalement laissé cette responsabilité à la firme Transit.

L'application Transit permet actuellement de voir en temps réel les transports disponibles sur l'île de Montréal.
Capture d'écran application Transit
L'application Transit permet actuellement de voir en temps réel les transports disponibles sur l'île de Montréal.

Selon M. Schnobb, la STM n'a aucunement l'intention de développer elle-même l'application cette fois-ci.

«La STM a décidé de ne plus supporter [iBus] parce qu'on n'a pas les ressources pour le faire et on est peut-être toujours un pas en arrière dans l'évolution technologique. Laissons les spécialistes le faire», a-t-il expliqué.

Actuellement, la société de transport se donne le rôle de «catalyseur» afin de regrouper l'ensemble des partenaires et développer un modèle économique et une entente de partage de données où tout le monde trouverait son compte.

L'ARTM pourrait brouiller les cartes

Céleste ne pourra toutefois pas fonctionner sans l'aval éventuel de l'Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM), qui est désormais responsable de la planification des transports et de la tarification. Toute entente pour des rabais ou de nouveaux tarifs devra être approuvée par cette agence.

L'ARTM prépare actuellement son premier plan stratégique de développement, qui ne sera adopté officiellement qu'en 2020.

M. Schnobb ne voit pas là un obstacle important.

«Ils sont au courant de ce qu'on fait. [...] L'ARTM peut prendre des décisions entre-temps et elle a déjà pris des décisions sur la tarification cette année», souligne-t-il.

M. Schnobb n'a pas donné de date pour le lancement de Céleste. Il affirme toutefois que l'application sera en place avant la fin de son plan stratégique actuel, en 2025.

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